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France Culture/Série « Une terre qui parle »
Un monde hybride
#biodiversite #ecosysteme #agriculture #agroforesterie
Article mis en ligne le 3 mai 2024
dernière modification le 28 avril 2024

Une nouvelle carte du vivant est à découvrir avec l’agriculture.

« La terre en tant que communauté, voilà l’idée de base de l’écologie », écrivait en 1948, dans sa ferme du Wisconsin, Aldo Leopold.

Une communauté, pas celle de la politique agricole commune (PAC), mais celle d’une terre qui cesse d’être soumise au marché et où les paysannes et les paysans cessent d’être seuls et de se suicider. François Mulet affirme que : "Si tu n’as pas beaucoup de terres et que tu veux vivre, il faut faire des cultures avec des bonnes valeurs ajoutées. Ce qui a de la valeur ajoutée qui pousse vite, c’est le légume. Le maraîchage, ça fait partie des systèmes aujourd’hui qui peuvent permettre à beaucoup de gens de revenir vers le monde agricole".

Étendre la communauté par-delà l’humain ; c’est permettre au vivant d’exprimer ses puissances. D’ailleurs, Sébastien Blache affirme que c’est possible : "Je n’accepte pas que le loup mange mes brebis. Mais par contre, j’essaie de trouver des solutions pour arriver à cohabiter avec le loup, comme essayer de cohabiter avec les mouches. Je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas demander à éradiquer tout le vivant qui me pose des problèmes et la plupart du temps d’ailleurs, ne m’en pose pas". C’est découvrir un paysage nouveau, plus épais, plus porteur. Une invitation aussi, à repenser les catégories rigides du sauvage et du domestique, non plus dans le cadre dualiste d’une nature et de ce qui ne serait pas la nature, mais dans une toile hybride, faite de compénétration et de mutualismes.

On retrouve alors, la possibilité d’une sensibilité au vivant, à son prodige, ses métamorphoses.

En définitive, on passe du muet au parlant ; en se servant d’un levier principal : l’agriculture.