À bord de l’Ocean Viking, une véritable « clinique » a été aménagée pour soigner en mer les personnes secourues. Dans cet espace médical unique en Méditerranée centrale, quatre membres du personnel soignant œuvrent jour et nuit pour sauver des vies. Troisième volet de la série consacrée à notre dossier médical « Soigner l’humanité qui nous rassemble ».
Soigner dans l’urgence
Le module médical de 60m² comprend trois espaces essentiels : une salle d’urgence, une salle d’observation et de consultation et une clinique affectée aux consultations confidentielles avec la sage-femme. À cela s’ajoute un container réfrigéré pouvant servir de morgue. Ce véritable service médical embarqué dispose du matériel pour les diagnostics et les urgences – défibrillateur, échographe, tensiomètre… – et une pharmacie où sont stockés les médicaments essentiels. (...)
Une équipe médicale polyvalente
À bord de l’Ocean Viking, l’équipe médicale compte quatre membres : médecin, sage-femme, infirmier.e et responsable d’équipe. De l’entretien du matériel aux soins d’urgence, en passant par la gestion de la pharmacie, ces professionnel.le.s assurent l’ensemble des tâches médicales. Grâce à une dizaine d’année d’expertise et des formations sur mesure, l’équipe s’adapte à un environnement changeant et à des ressources limitées, et fait preuve d’inventivité pour surmonter la barrière de la langue. (...)
Des soins spécialisés pour les plus vulnérables
Les consultations confidentielles avec les membres de l’équipe médicale permettent aussi d’accompagner les personnes victimes de violences, y compris sexuelles. Dans l’espace qui lui est réservé, la sage-femme assure le suivi des femmes enceintes et des nouveau-nés. Au-delà des soins physiques, l’équipe médicale travaille à détecter les signes de détresse psychologique et à restaurer la dignité des personnes secourues.
« Quand nous prenons soin des enfants et des bébés, le plus difficile est de constater qu’ils n’ont plus cette spontanéité, cette joie commune à tous les enfants. Les filles et les garçons arrivent souvent à bord avec un masque apathique, sans émotion. » (...)