
Le numérique représente 10 % de la consommation d’électricité en France et son empreinte carbone pourrait tripler d’ici à 2050 avec la généralisation de l’intelligence artificielle, la multiplication des data centers et l’augmentation significative du nombre d’appareils et d’équipements numériques des ménages français. Cette croissance est incompatible avec les engagements pris lors de l’Accord de Paris, alertent l’Ademe, l’Arcom et l’Arcep. Les directeurs de ces organismes appellent dans une tribune dans Les Échos à « un pilotage européen des impacts environnementaux du numérique ».
Deux rapports de l’Ademe — l’Agence de la transition écologique — viennent d’être publiés. Le premier concerne les data centers, ces centres de stockage des données. Leurs consommations « représentent 16 % de l’empreinte carbone du numérique », calculent les experts, alors même qu’une grande partie des données des Français sont stockées dans des data centers étrangers. (...)
Le rapport insiste aussi sur l’importante consommation en eau pour le refroidissement des data centers. Cette consommation peut « s’avérer critique en période de forte chaleur et de stress hydrique », écrivent-ils.
Pas de filière de recyclage
Le second rapport porte sur les « besoins en métaux dans le secteur du numérique ». L’Ademe pointe la « forte opacité » autour de la composition en métaux des équipements numériques. (...)