L’armée israélienne a tué vendredi 19 décembre six Palestiniens, dont un bébé, lorsqu’un obus de char a touché le deuxième étage du bâtiment en plein mariage célébré dans une école du quartier d’al Tuffah, à l’est de la ville de Gaza. Après le tir, les équipes de la Défense civile ont été empêchées d’intervenir pendant au moins deux heures. Les funérailles, samedi 20 décembre, illustrent un cessez-le-feu qui est régulièrement violé par les forces israéliennes.
Parmi les victimes figurent un bébé de quatre mois, une adolescente de 14 ans ainsi que deux femmes, selon Mohammed Abou Salmiya, directeur de l’hôpital al-Chifa. Les funérailles ont eu lieu samedi 20 décembre. « Ce n’est pas une trêve, c’est un bain de sang, nous voulons que ça s’arrête », a lancé samedi devant l’hôpital Nafiz al-Nader, en référence au cessez-le-feu en vigueur depuis octobre à Gaza entre Israël et le Hamas.
Cette attaque est la dernière d’une série de violations du cessez-le-feu par Israël. En tout, depuis le 10 octobre dernier, date de son entrée en vigueur, au moins 401 Palestiniens ont été tués. L’accord était pourtant censé suspendre les hostilités, rapporte notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard.
Mais les attaques n’ont jamais complètement cessé : les forces israéliennes ont mené des frappes aériennes, des tirs d’artillerie et des opérations militaires, tuant des civils ou détruisant des infrastructures, y compris certaines dans des zones censées être protégées par la trêve.
Israël continue également de bloquer la libre circulation de l’aide humanitaire dont Gaza a désespérément besoin. (...)
Pour de nombreux civils à Gaza, cela ne ressemble pas à la paix promise. Le nouvel incident tragique prouve à quel point le cessez-le-feu est encore loin de garantir la sécurité à la population palestinienne.