
Google a reconnu que ses véhicules avaient collecté des e-mails et des mots de passe. Le Royaume-Uni et l’Allemagne vont enquêter à nouveau, l’Italie annonce des mesures.
était la « polémique Google » du printemps dernier : les Google cars, en même temps qu’elles prenaient des photos panoramiques pour Google Street View, avaient collecté « par erreur » des données personnelles. Plusieurs pays européens, dont la France, avaient demandé des comptes au géant américain, en exigeant notamment qu’il transmette sur disque, pour enquête, les données collectées par ses véhicules. Depuis, la situation semblait apaisée, l’« erreur » corrigée. (...)
Or, Google a admis vendredi 22 octobre 2010 que ses véhicules ont aussi collecté ni plus ni moins que des e-mails entiers, des URL et des mots de passe. Jusque là, il était entendu que les Google cars avaient capté par Wi-Fi des données qui n’étaient pas protégées par mot de passe. (...)
En France, pour l’heure, la Cnil n’a pas réagi aux derniers aveux de Google. Elle avait tout de même protesté quand le moteur de recherche avait annoncé, au mois d’août, remettre en circulation ses Google cars en France. Cette remise en service avait été jugée prématurée, étant donné que la Commission n’avait pas terminé son enquête sur la collecte de données. En même temps, si la Cnil ne réagit pas le jour où Google avoue lui-même avoir collecté des e-mails et des mots de passe, pourquoi laisser les Google cars au garage ?