
Entre 400 et 500 personnes ont formé une chaîne humaine dimanche 13 mai 2012 à Auch pour appeler à la mobilisation face à la persistance du danger représenté selon elles par une exploitation des gaz de schiste, a constaté un photographe de l’AFP.
Il s’agissait de montrer que le risque n’était pas écarté par la loi de juillet 2011 interdisant d’explorer et d’exploiter les gaz et huiles de schiste par la technique de la fracturation hydraulique, et que les grands groupes énergétiques poursuivaient leurs efforts pour obtenir l’autorisation d’extraire cette ressource fossile, ont indiqué les organisateurs.
Ainsi, si certains permis ont été abrogés devant la mobilisation de 2010-2011, une soixantaine de demandes d’autorisation soumises par les industriels pour forer le sol à la recherche des gaz et huiles de schiste restent à l’instruction dans les services de l’Etat, affirment-ils.
Le Gers est directement concerné par deux de ces dossiers, ceux de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) et de Mirande (Gers), notent-ils. (...)
« La faiblesse de la loi Jacob (de juillet 2011), c’est que si les groupes déposent des permis en disant qu’il vont recourir à une technique autre que la fracturation hydraulique, éventuellement le projet peut suivre son cours alors qu’on sait bien qu’il n’y a pas d’autre technique (que la fracturation) pour extraire ces gaz », a expliqué M. Martin, co-rapporteur d’une mission parlementaire sur le sujet.
S’ils obtiennent la majorité aux législatives, les socialistes ont sous le coude une proposition de loi interdisant l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste, quelle que soit la technique, et abrogeant les permis délivrés ou à l’instruction, a-t-il assuré.