
Au moins autant que les messages qu’il publie, les échanges de l’homme d’affaires avec les autres utilisateurs du réseau social disent beaucoup de l’environnement ultraconservateur dans lequel il évolue.
Il y a ce qu’Elon Musk affirme publiquement (« Je soutiens l’aile gauche du Parti républicain et l’aile droite du Parti démocrate », déclarait-il, en août). Et puis il y a ce qu’il fait : sur son propre réseau social, Twitter, l’homme d’affaires a multiplié, ces derniers mois, les échanges affables avec des personnalités à l’extrême droite du spectre politique américain, tout en réservant ses plus acerbes critiques au Parti démocrate et aux médias.
Certes, le quadruple PDG – il possède aussi Tesla, SpaceX et Starlink – passe énormément de temps sur le réseau social à répondre aux internautes, parfois lambda. On l’a ainsi vu répondre à un message incompréhensible d’un compte japonais, ou discuter des temps de chargement de la plate-forme avec un utilisateur indien n’ayant que seize abonnés.
Mais l’analyse réalisée par Le Monde de plusieurs centaines de « replies » (les messages adressés à un autre utilisateur sur Twitter) publiés par Elon Musk depuis qu’il a pris le contrôle de la plate-forme, montre tout autre chose : avec environ cinq cents échanges en un mois, ces interactions dessinent le profil d’un patron qui vit, à sa manière, dans une « bulle de filtre » d’opinions convergentes et très largement orientée à droite. (...)
Amical avec les conspirationnistes, sarcastique avec les élus de gauche (...)