
La TVA appliquée à la presse en ligne, actuellement de 2,1%, risque de passer à 19,6% sur décision de Bercy, prise en début de semaine. Une décision qui provoque une levée de boucliers dans les rédactions web, Mediapart en tête.
Encore un pas de travers du gouvernement, de Bercy plus précisément. Le ministère des Finances entend taxer les abonnements des lecteurs, non plus par une TVA de 2,1%, mais de 19,6%. Pourtant, depuis ses débuts, la presse numérique s’est toujours calquée sur son ancêtre et ascendant imprimé en appliquant le taux dit « super réduit ». Un avantage qui fait honneur à la presse car, en plus de faire d’un quotidien ou d’un magazine une « marchandise » pas comme les autres, il permet d’attirer plus les lecteurs, qui les achètent moins cher. Une exception culturelle telle qu’au Royaume-Uni, les journaux sont taxés... à 0% !
Gauche pour, gauche contre
Voilà que ce taux réduit est désormais menacé par ceux-là mêmes qui ont contribué à son maintien. En 2011, le Sénat, alors basculé à gauche, approuve l’extension de ce taux réduit de la presse papier à la presse numérique. Huit syndicats de journalistes vont dans le même sens. Néanmoins, il serait injuste d’accuser le gouvernement dans son ensemble. Christian Taubira, invitée de Mediapart le 18 décembre a déclaré : « Moi je vous dis très clairement ce que je pense : vous devez avoir la TVA à 2,1 %. ». Pierre Laurent, dans une lettre à Bernard Cazeneuve, regrette que « le gouvernement a[it] déjà malheureusement manqué une belle occasion de remédier à la situation actuelle qui est préjudiciable pour la presse »
Vers la reconnaissance de la presse en ligne
Le Syndicat de la presse indépendante et d’information en ligne (SPIIL) se met vent debout contre cette décision. (...)