
La commission nationale chargée de formuler des propositions sur les conflits d’intérêts vient de rendre ses conclusions à travers un rapport transmis à ANTICOR (auditionnée en décembre) .
– d’une part la problématique des conflits d’intérêts (ou autant le dire plus clairement : des pratiques d’influence), ne constitue pas une part résiduelle, mais le coeur du fonctionnement des institutions, des médias, de la vie politique. (...)
– d’autre part, la justice, censée examiner et le cas échéant sanctionner la prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, corruption, favoritisme, abus de biens sociaux, n’a pas les moyens ni l’indépendance suffisants pour empêcher ce fléau qui mine notre démocratie. (...)
– enfin, si comme le préconise la commission, il convient d’interdire le cumul de certaines fonctions, de légiférer le cas échéant sur le conflit d’intérêt, encore faut-il avoir les moyens de contrôler les manquements à la règle. (...)
ANTICOR milite aussi pour l’interdiction des pratiques d’influence dans des domaines comme la santé par exemple, pour l’indépendance des pouvoirs institutionnels et la création d’un régime de responsabilité financière des élus , la surveillance et l’action citoyennes. Tels sont les vrais moyens de freiner la corruption. (...)
Saluons donc de bonnes intentions en faveur de l’éthique politique..auxquelles il manque l’essentiel pour les mettre en pratique.