Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France TV Info
Rachat de Twitter par Elon Musk : pourquoi la liberté d’expression totale prônée par le milliardaire a de quoi inquiéter
Article mis en ligne le 26 avril 2022

selon lui, "la liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’Humanité". C’est d’ailleurs pour en être le seul maître à bord qu’il propose de retirer le réseau social des entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis. Une décision qui permettrait à la plateforme d’échapper à tout contrôle externe.

Elon Musk prône une liberté d’expression totale

Quelques jours avant la finalisation du rachat, Marianne décrivait justement Elon Musk comme un "absolutiste en matière de liberté d’expression" qui "libérerait le potentiel de Twitter" en laissant les gens "parler librement dans les limites de la loi". "Or puisque les discours racistes et antisémites, ou encore la diffusion d’informations privées sont légaux aux Etats-Unis, ce genre de propos pourraient de nouveau être autorisés sur Twitter", fait remarquer l’hebdomadaire.

Dans une interview accordée à La Tribune, le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, ne peut que confirmer. "Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une ’fake news’. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public."

Dit autrement, la liberté d’expression façon Elon Musk doit être "totale", résume l’universitaire. L’utilisateur doit pouvoir écrire ce qu’il veut, sans limites, peu importe si "l’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe."
Elon Musk veut polariser encore plus

D’ailleurs, Elon Musk n’a pas attendu de prendre les commandes de Twitter pour y dire tout ce qui lui passe par la tête.

"J’espère que même mes pires détracteurs resteront sur Twitter, parce que c’est ce que signifie la liberté d’expression". Ce tweet, publié lundi 25 avril et signé Elon Musk lui-même, en a laissé pantois plus d’un. Car en rachetant le réseau social pour 44 milliards de dollars, qu’a réellement en tête son nouveau propiétaire ? Derrière cette opération financière, des abus sont redoutés. (...)

selon lui, "la liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’Humanité". C’est d’ailleurs pour en être le seul maître à bord qu’il propose de retirer le réseau social des entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis. Une décision qui permettrait à la plateforme d’échapper à tout contrôle externe.

Elon Musk prône une liberté d’expression totale

Quelques jours avant la finalisation du rachat, Marianne décrivait justement Elon Musk comme un "absolutiste en matière de liberté d’expression" qui "libérerait le potentiel de Twitter" en laissant les gens "parler librement dans les limites de la loi". "Or puisque les discours racistes et antisémites, ou encore la diffusion d’informations privées sont légaux aux Etats-Unis, ce genre de propos pourraient de nouveau être autorisés sur Twitter", fait remarquer l’hebdomadaire.

Dans une interview accordée à La Tribune, le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, ne peut que confirmer. "Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une ’fake news’. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public."

Dit autrement, la liberté d’expression façon Elon Musk doit être "totale", résume l’universitaire. L’utilisateur doit pouvoir écrire ce qu’il veut, sans limites, peu importe si "l’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe."

Elon Musk veut polariser encore plus

D’ailleurs, Elon Musk n’a pas attendu de prendre les commandes de Twitter pour y dire tout ce qui lui passe par la tête. (...)

selon lui, "la liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l’avenir de l’Humanité". C’est d’ailleurs pour en être le seul maître à bord qu’il propose de retirer le réseau social des entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis. Une décision qui permettrait à la plateforme d’échapper à tout contrôle externe.

Elon Musk prône une liberté d’expression totale

Quelques jours avant la finalisation du rachat, Marianne décrivait justement Elon Musk comme un "absolutiste en matière de liberté d’expression" qui "libérerait le potentiel de Twitter" en laissant les gens "parler librement dans les limites de la loi". "Or puisque les discours racistes et antisémites, ou encore la diffusion d’informations privées sont légaux aux Etats-Unis, ce genre de propos pourraient de nouveau être autorisés sur Twitter", fait remarquer l’hebdomadaire.

Dans une interview accordée à La Tribune, le chercheur Olivier Ertzscheid, spécialiste des nouvelles technologies à l’Université de Nantes, ne peut que confirmer. "Il faut bien comprendre qu’il existe deux conceptions de la liberté d’expression. La première, plutôt américaine, est radicale : la liberté est au-dessus de tout, ce qui signifie que tout point de vue, quel qu’il soit, peut être exprimé dans l’espace public. Y compris, donc, un point de vue raciste, xénophobe, antisémite ou la diffusion d’une ’fake news’. La deuxième conception, plutôt européenne et française, est qu’il y a des limites légales à ce qu’on peut dire dans l’espace public."

Dit autrement, la liberté d’expression façon Elon Musk doit être "totale", résume l’universitaire. L’utilisateur doit pouvoir écrire ce qu’il veut, sans limites, peu importe si "l’Histoire récente a démontré que les algorithmes des réseaux sociaux ne sont pas neutres et qu’ils peuvent avoir un impact négatif majeur sur la vie démocratique, partout dans le monde, des Etats-Unis à l’Inde en passant par les Ouïghours en Chine, ou en Europe."

Elon Musk veut polariser encore plus

D’ailleurs, Elon Musk n’a pas attendu de prendre les commandes de Twitter pour y dire tout ce qui lui passe par la tête. (...)

Elon Musk cherche à étendre son influence

En concluant cet accord, "Elon Musk a un projet politique derrière la tête", fait remarquer sur franceinfo Olivier Lascar, le rédacteur en chef du pôle digital de Sciences et Avenir-La Recherche. Avec Twitter, Elon Musk s’achète en réalité "un instrument d’influence", une arme de communication massive qui lui permet d’"avoir l’oreille des politiques et peut-être de trouver les amitiés" nécessaires pour son développement.

A commencer par un certain Donald Trump. L’ancien président américain, banni à vie de Twitter après l’assaut du Capitole à Washington en janvier 2021, pourrait-il y refaire son apparition ? (...)

Quand il entend quelqu’un présenter Elon Musk comme un grand défenseur des libertés, Olivier Lascar raconte cette anecdote. "Dans le passé, Elon Musk a déjà démontré que la liberté d’expression avait ses limites dans sa conception, tient à souligner le journaliste, toujours sur franceinfo. Chez SpaceX, il n’y a que lui qui a le droit de parler, ou son numéro 2. Un internaute s’était amusé à référencer les vols de son jet privé et à les publier en commentaires des propres tweets d’Elon Musk pour montrer qu’il avait un comportement pas très vertueux en termes de dégagement de gaz à effet de serre." L’histoire s’était terminée ainsi : le milliardaire avait fini par bloquer l’internaute sur le réseau social.