
Des revendications légitimes et vitales
Les revendications formulées par les salariés grévistes me semblent tout à fait élémentaires, sinon même indispensables. Rappelons-les ici :
retrait des « changements du haut de la page » (URL, “header”, “favicon”)
maintien des effectifs actuels ;
renouvellement de la confiance du groupe en Rue89 ;
réouverture de la clause de cession de janvier 2012 promettant la poursuite du développement (et non la cannibalisation) de Rue89.
Rien là qui soit de nature à écorcher un chat, ni à épouvanter les partenaires financiers d’un groupe ayant essuyé une perte lors du dernier exercice.
2/ Une réponse désolante de Claude Perdriel
Les grévistes de Rue89 ne pouvaient pourtant guère se satisfaire de la pauvre réponse donnée lundi par Claude Perdriel :
« La réaction des journalistes de Rue89 est pour moi incompréhensible… »
Doit-on préciser que c’est dans cet étonnant aveu que résulte tout le problème ? Sophie Caillat, représentante du personnel, reconnaît bien volontiers qu’il n’y a pas eu d’ingérence dans le contenu éditorial du site depuis sa reprise par le groupe Nouvel observateur… jusque-là !
Car comment ne pas appeler « changement de ligne éditoriale » (S. Caillat) une intervention autoritaire et brutale du groupe, répondant (dixit C. Perdriel) à des injonctions d’un organisme tiers (Médiamétrie), sans même que la direction de Rue89 elle-même ait été réellement consultée (si l’on en croit les propos off — retirés du in — tenus par Pierre Haski au journaliste Renaud Revel, L’Express). (...)