
Les gigantesques chantiers ouverts par les révolutions, en Tunisie et en Egypte pour commencer, ont grand besoin de l’aide économique et surtout du savoir-faire de l’Occident. Mais il faut « être à l’écoute de nos priorités » insistent des universitaires et politiques arabes, réunis à Paris.
Une conférence sur le rôle des acteurs extérieurs dans l’accompagnement des transitions démocratiques dans le monde arabe était organisée les 11 et 12 avril par trois think tanks : l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne, l’Arab Reform Initiative et le Fonds Carnegie pour la paix internationale. (...)
La nécessité de réussir à négocier ces tournants historiques était le souci perceptible et partagé de la trentaine de participants arabes, européens et américains de cette rencontre, tous impliqués dans la construction des nouvelles démocraties.(...)
« Mais que l’Occident ne demande pas de préalable à son aide, comme dans le passé » a prié un universitaire tunisien. « Il faut changer de lunettes ». Les critères du FMI doivent être assouplis mais aussi les critères politiques qui dans le passé exigeaient des Arabes notamment des ouvertures envers Israël comme prix de l’aide économique.
Le verdict des urnes devra aussi être respecté en sachant que « les islamistes feront partie du paysage politique » des futures démocraties ont insisté plusieurs intervenants, souvent peu suspects de sympathie à l’égard de ces tendances(...)
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