
Les chiffres de perspective du trafic sur l’aéroport de Notre Dame des Landes sont censés attester de sa rentabilité future. Mais ils sont faux, puisqu’ils n’ont pas pris en compte l’arrivée de la LGV et les effets qu’elle va avoir sur le trafic.
(...) La D.G.A.C. dans ses estimations de trafic régulier a pris pour référence de base le trafic 2005 sur lequel elle a appliqué les prévisions de croissance pour les années 2006 à 2050 soit pour le scénario 3 [1],
9.48% de 2006 à 2010,
6.2% de 2011 à 2015,
3.3% de 2016 à 2020,
2.805% de 2021 à 2025,
2.1754% de 2026 à2050.
Mais alors que la D.G.A.C. aurait dû appliquer ces coefficients de croissance au cas par cas pour les onze lignes aériennes de l’hexagone pour permettre d’en réactualiser le total au gré de l’arrivée de la concurrence de telle ou telle LGV nouvelle, elle a appliqué ces coefficients de croissance d’une façon globale et constante sur le montant total des passagers du trafic régulier en 2005 à Nantes Atlantique soit sur 1 341 081 [2] !
Les coefficients ont été appliqués systématiquement sur ce chiffre de 1 341 081 pendant 45 ans ce qui onduit à l’ estimatif de 6 590 000 [3] pour 2050 mais cela sans tenir compte de l’arrivée au fil du temps de la concurrence des LGV nouvelles !
Les coefficients de croissance ont été appliqués pour 45 ans par la D.G.A.C. sur les onze lignes de l’Hexagone dont la ligne n° 1 Nantes - Roissy, soit 306 723 passagers en 2005, chiffre qui devient en 2050, par l’application des coefficients D.G.A.C., 1 507 554 .
Un chiffre que vous ne verrez apparaître nulle part et qui n’attirera donc pas l’attention du lecteur puisqu’il est présenté « noyé » dans le total de 6 590 000. (...)