
Une chaîne de solidarité s’est mise en place pour partager les provisions, en attendant une amélioration prévue pour le début de la semaine.
La Révolution du jasmin est toujours en marche pour consolider les acquis et installer définitivement la Tunisie dans la démocratie. Hier, les gens se félicitaient dans la rue ; « mabrouk » était sur toutes les lèvres. Des hommes et des femmes qui, avant, ne se parlaient même pas de peur et de méfiance, se disent bonjour avec des sourires venus du fond du cœur.
C’est la Tunisie nouvelle qui respire à pleins poumons l’air de la liberté que des générations entières n’ont pas connu. Les choses changent à grande vitesse et cela se voit. Les options politiques risquent de subir cette accélération des événements, mais l’élite qui a encadré le mouvement reste consciente et confiante en l’avenir démocratique.
Des femmes de l’Association tunisienne des femmes démocrates en parlent et tentent de prendre des initiatives. « Il faut transformer les comités de défense des quartiers en espaces de débat citoyen », propose Ahlem Belhadj, médecin et cheville ouvrière de l’association. Partout, les groupes de réflexion et d’action qui ont accompagné le mouvement redoublent d’efforts et de vigilance pour protéger l’avenir, qu’ils veulent démocratique. (...)
Les radios et les télévisions, qui se réveillent et basculent dans la liberté d’expression, passent en boucle des appels à destination des commerçants pour qu’ils rouvrent boutique. Ces mêmes médias ont animé des débats et gardé les antennes ouvertes aux interventions de personnalités et de citoyens sur la situation d’insécurité ou encore le futur politique immédiat. (...)