Alors que l’Arctique se réchauffe 4 fois plus vite que le reste du monde, en Antarctique aussi la situation inquiète avec une banquise n’ayant jamais été aussi petite en juillet
L’Arctique s’est réchauffé près de quatre fois plus vite que le reste du monde lors des 40 dernières années. Ces conclusions issues d’une nouvelle étude font craindre une sous-estimation des modèles climatiques des pôles. De quoi poser un problème majeur alors que le réchauffement a une influence prépondérante sur la hausse du niveau des mers. (...)
En 2019, le panel d’experts du climat des Nations-Unis (Giec) avait estimé que l’Arctique se réchauffait « de plus du double de la moyenne mondiale », sous l’effet d’un processus spécifique de la région. Ce phénomène, appelé « amplification arctique », se produit lorsque la banquise et la neige, qui reflètent naturellement la chaleur du soleil, fondent dans l’eau de mer qui absorbe plus de rayonnement solaire et se réchauffe.
Un réchauffement 4 à 7 fois plus rapide (...)
La Terre a d’ores et déjà gagné près de 1,2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, en raison des gaz à effet de serre générés par les activités humaines, principalement par les énergies fossiles.
L’équipe a constaté que les modèles climatiques les plus en pointe prévoyaient un réchauffement de l’Arctique inférieur d’environ un tiers à ce que démontrent leurs propres données. (...)
Cet écart, selon eux, pourrait s’expliquer par l’obsolescence des précédentes modélisations du climat arctique, en perfectionnement constant.
L’étude a également relevé d’importantes variations locales du taux de réchauffement au sein du cercle arctique. (...)
Fonte de la calotte glaciaire
Le réchauffement intense de l’Arctique, en plus d’un sérieux impact sur les habitants et sur la faune locale, qui dépend de la continuité de la glace de mer pour chasser, aura aussi des répercussions mondiales. « Le changement climatique est causé par l’homme et à mesure que l’Arctique se réchauffe, ses glaciers vont fondre, ce qui aura une incidence globale sur le niveau des mers , a rappelé Antti Lipponen. Il se passe quelque chose dans l’Arctique et cela nous affectera tous ».
La fonte de la calotte glaciaire est le principal moteur de la hausse du niveau de la mer, devant la fonte des glaciers et l’expansion de l’océan sous l’effet du réchauffement de l’eau. La fonte de la banquise (la glace sur les océans) ne fait pas monter le niveau de la mer.
Selon le Giec, le niveau de la mer est monté de 20 cm depuis 1900. Or le rythme de cette hausse a presque triplé depuis 1990 et, selon les scénarios, les océans pourraient encore gagner 40 à 85 cm d’ici la fin du siècle. La calotte glaciaire du Groenland, qui pourrait approcher du « point de bascule » de la fonte selon des études récentes, contient une quantité d’eau glacée capable d’élever le niveau des océans de la Terre jusqu’à six mètres.
Et le pôle sud ?
L’autre inquiétude des scientifique concerne le pôle sud. (...)
en Antarctique, la banquise présente plusieurs anomalies : tout d’abord, elle fond moins rapidement malgré des variations annuelles et régionales importantes, sans qu’on comprenne exactement les raisons. À cela s’ajoute, que contrairement à cette année où sa superficie est la plus petite jamais enregisitrée, en juillet 2021, sa surface était plus grande que la moyenne.
Pour rappel, 2022 est une année de records climatiques dans le monde (...)