
J’y étais. Même si je n’étais pas descendu à Paris pour cela ce dimanche 26 janvier 2014. Après un repas avec des proches dans le quartier des gobelins je pensais remonter vers le quartier latin me balader malgré la pluie qui commençait à tomber dur... quand "ils" se sont fait entendre. ’Ils" ce sont les manifestants de ce "jour de colère" dont les commerçants de mon patelin avaient affiché l’appel à défiler contre la politique économique et sociale du président Hollande. Alors je suis allé voir, pour écouter et dialoguer, filmer avec mon portable pour ma chaine youtube, et remonter vers la gare Montparnasse... (...)
Les journalistes n’ont donc retenu que les échauffourées de cet hétéroclite défilé de mécontents de droite (et d’apolitiques). 30000 participants tout de même pour un rallye pédestre annoncé seulement sur le web, belle performance. Mais les observateurs et les curieux ne retiendront que l’inutilité de cette manifestation.
Aucune proposition politique concrète à opposer au gouvernement, un antisocialisme primaire contradictoire et névrosé : la dame au chômage qui criait l’enfer de sa situation devrait donc renvoyer son RSA et autres aides si elle était logique ? Le jeune étudiant critiquant les "privilèges " des fonctionnaires se réjouissait-il des 300000 suppressions de postes dans les services publics des années Sarkozy, autant de jobs en moins pour lui ? Des clips de "guignols" socialistes ont étayé les discours ;c’était crétin et sans intérêt... car Hollande n’est que le gouverneur de la province européenne "France" et il n’est pas le principal responsable des malheurs de nos râleurs, il faut rechercher du côté des banques privées et des bureaucrates bruxellois. 20 milliards d’euros de fraude fiscale, 50 milliards de profits annuels pour les multinationales...
De plus il a été élu, ce qui lui confère une certaine légitimité qu’on le veuille ou non. Je n’approuve pas non plus de nombreux aspects de sa politique, et je le ferai savoir en militant sur le terrain et en votant pour des gens qui ont un vrai programme, eux. Mais défiler pour rouspéter et se fritter à la police très peu pour moi... certains gus pensaient-ils faire la révolution en ce 26 janvier ? Impression très mitigée donc à la sortie de ce jour de colère et de temps pourri.
Je vous balance cet article pour contre-balancer ceux qui traitent de nazis les participants de ce naif et inutile carnaval, on ne change pas les gens en les insultant ou en les traitant à la matraque, mais par une politique volontariste et humaine qui recherche l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, pas les intérêts de quelques uns... l’extrémisme n’est que la conséquence de l’effondrement du niveau de vie et de l’abrutissement des masses populaires... "jour de colère" de victimes de la crise contre "jour de manip" d’un ministre de l’intérieur peu soucieux de la démocratie... bref un jour pluvieux à oublier, vivement le printemps !