
Les fourmis et les termites, comme les vers de terre, favoriseraient les rendements des cultures de blé, jusqu’à 36 % sur les terres arides ! Selon les auteurs australiens de cette étude, le retour à une agriculture privée d’insecticides, permettant aux insectes de transformer l’azote et de creuser la terre pour retenir l’eau, serait donc une bonne solution.
On connaissait déjà l’importance des vers de terre dans l’amélioration de la santé de la terre des milieux frais et humides, aussi bien dans la nature que dans les terres cultivées. En effet, ces annélides modifient la structure du sol en augmentant la porosité et en diminuant la densité, deux paramètres qui mènent à une meilleure infiltration de l’eau dans le sol. Ils participent également au stockage de l’azote et d’autres nutriments, ce qui avait conduit des chercheurs à constater que leur présence favorisait les rendements agricoles
D’anciennes études, observant les écosystèmes naturels, avaient montré que les termites et les fourmis participaient également à la structure du sol dans les zones arides, en régulant l’aération, l’infiltration de l’eau et le cycle des nutriments. Malgré cela, personne ne s’était jamais vraiment intéressé à leur effet sur les plantes cultivées.
C’est donc pour enfin déterminer leur potentiel effet bénéfique, que des expériences ont été réalisées en Australie sur une durée de trois ans dans une ferme australienne productrice de blé, située dans une région aride du pays (donc dépourvue de vers de terre). (...)
« Nous pensons qu’il y a deux principales raisons à l’augmentation du rendement dans les champs. Premièrement, les tunnels creusés par les fourmis et les termites laissent plus de pluie pénétrer dans le sol, où les plantes peuvent atteindre cette eau, ce qui réduit aussi l’évaporation et l’écoulement. Deuxièmement, les insectes augmentent la quantité d’azote du sol, probablement parce que les termites possèdent des bactéries intestinales qui fixent l’azote », explique Theo Evans, un chercheur du CSIRO. (...)