Après une semaine sous pression, le réseau social a cédé : il promet d’améliorer la modération des contenus incitant à la violence contre les femmes.
Pendant une semaine, Facebook a fait le dos rond face à campagne de grande envergure qui l’appelait à contre « la représentation actuelle du viol et de la violence anti-femmes » sur ses pages (Voir : Facebook ferme les yeux sur le viol et les violences contre les femmes). Mais il n’aura tenu qu’une semaine.
Facebook faisait face à la pression directe des internautes (5 000 courriels ont été envoyés, et 60 000 messages postés sur Twitter avec le mot-dièse #FBRape), mais aussi à un effet secondaire de cette campagne : une quinzaine d’annonceurs, dont les publicités apparaissaient aux côtés de contenus sexistes, avaient déjà suspendu leurs annonces.
Mardi 28 mai, le réseau social a finalement répondu officiellement (ici en anglais), en promettant d’agir plus efficacement contre les groupes, pages et images qui encouragent le viol ou la violence contre les femmes. (...)
« Nous avons réussi », se réjouissent les initiatrices de la campagne. La directrice du groupe féministe Women, Action & the Media (WAM), Jaclyn Friedman, la fondatrice du projet ’Everyday Sexism’ Laura Bates et l’écrivaine Soraya Chemaly saluent un « engagement important » de la part de Facebook. « Nous avons atteint-là un point de basculement d’ampleur internationale en ce qui concerne les attitudes à l’égard du viol et de la violence contre les femmes. Nous espérons que cet effort constituera un témoignage du pouvoir de l’action collaborative », déclare Jaclyn Friedman.