
Les émissions de CO2 dues au transport maritime ne comptent que pour 3% des émissions mondiales. Mais la croissance rapide du commerce conduit les chercheurs à estimer que ces émissions vont croître de 3% par an durant les quatre prochaines décennies. En 2050, la part du transport maritime pourrait alors atteindre 17 à 25% des émissions mondiales maximales qu’il faudrait s’autoriser pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C. Il faut néanmoins noter que l’impact sur le réchauffement lié à ces émissions de CO2 semble, pour le moment, être contrebalancé par les rejets de soufre et de suies des navires qui, eux, tendent plutôt à refroidir le climat. Cependant, à cause des nouvelles règlementations environnementales, les nouveaux navires rejetant de moins en moins de ces composants, la contribution totale nette au réchauffement va devenir positive, ce qui est quelque peu paradoxal pour des règlementations visant à lutter contre le réchauffement du climat.
(...) La question de l’intégration des émissions liées au transport maritime, tout comme celles liées au transport aérien également non-concernées à ce jour, est importante. En effet, ce sont deux secteurs où il est très compliqué de substituer un autre carburant aux dérivés du pétrole, et le fioul comme le kérosène seront sans doute encore brûlés par la plupart des navires et avions en 2050. (...)