Alors que les banques continuent de spéculer à leur guise, de nouvelles crises et donc de nouvelles injections de capitaux sont à prévoir. Cette situation constitue une véritable bombe à retardement pour les finances publiques belges.
Après des années de spéculation financière insensée, en 2008 puis en 2010, les pouvoirs publics ont massivement injecté des capitaux dans les banques belges pour les sauver de la faillite. Ces sauvetages bancaires, dont le coût total s’élève à 32,5 milliards d’euros |1|, soit environ 9% du PIB belge, ont été intégralement financé via l’émission de titres de la dette publique sur les marchés financiers, c’est-à-dire via l’endettement public.
Le coût de la crise financière sur les finances publiques ne se résume cependant pas aux sauvetages bancaires : la crise financière a provoqué un ralentissement de l’activité économique, ce qui a fortement aggravé les déficits publics, via une diminution des recettes fiscales et une augmentation des dépenses sociales. (...)
Tous les États de l’UE qui ont appliqué l’austérité jusqu’à présent se retrouvent, en plus de plonger dans la récession, avec des résultats inverses de ceux escomptés, c’est-à-dire des déficits et une dette en augmentation (...)