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Action contre SOCFIN (groupe Bolloré) à Bruxelles
Article mis en ligne le 27 février 2016

« Globalisons la lutte, globalisons l’espoir », « Socfin colon, nouvelle génération ». C’est sur ces slogans qu’a eu lieu le 25 Février à 12h30, une action menée par une dizaine d’ONG accompagnées de plusieurs citoyens et citoyennes, en soutien aux paysan.ne.s du Sud, victimes de l’accaparement de terres par le groupe agro-industriel Socfin.

L’action s’est déroulée devant le siège du groupe à Bruxelles. Les participants se sont accaparés symboliquement des deux parterres en face du bâtiment, en brandissant des pancartes dénonçant l’accaparement des terres. A la fin, une ligne rouge a été laissée sur le sol, un signal d’alarme pour mettre l’entreprise face à ses responsabilités

Cette entreprise Belgo-luxembourgeoise, active dans la production du caoutchouc et de l’huile de palme mène une politique expansionniste, au détriment des droits sociaux et environnementaux des communautés locales. Le marché de l’huile de palme est en pleine expansion, et Socfin ne ménage pas ses efforts pour agrandir sa part du marché. À présent, le groupe gère 180 000 hectares dans une dizaine de pays d’Afrique et d’Asie. Les terres sont accaparées en complicité avec les autorités locales, sans aucune consultation des populations concernées.

Le groupe a déjà été pointé du doigt par l’OCDE, pour atteinte à l’espace vital des habitants, privatisation de moyens de subsistance, accaparement de terres et même violence |1|. (...)

Cette action était également organisée en soutien à 6 activistes Sierra-léonais « leaders de l’organisation Manoa [qui] ont été condamnés et emprisonnés pour 5 à 6 mois de prison ferme », poursuit Manuel Eggen, représentant de FIAN Belgique. Face à ces violations des droits de l’homme, Socfin reste muette. Les populations locales cherchent à établir un dialogue avec l’entreprise, mais sans aucun succès, comme l’a signalé Stéphane.

Ce cas de Socfin n’est que la partie apparente de l’iceberg. Depuis les années 2000, des dizaines de millions d’hectares sont accaparés dans le monde, et entre-temps, 800 millions de personnes, essentiellement des paysans, continuent de souffrir de la faim. Ce paradoxe met à nu un mécanisme d’exploitation où quelques entreprises prennent possession des biens communs de l’humanité. (...)