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France24/AFP
En Irak, une nouvelle loi anti-LGBT+ prévoit jusqu’à quinze ans de prison
#Irak #discriminations
Article mis en ligne le 29 avril 2024

Le Parlement irakien a adopté samedi un texte de loi criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, avec des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement, après une première mouture qui prévoyait initialement la peine de mort.

Une "violation des droits humains fondamentaux", a dénoncé l’ONG Amnesty International. Le Parlement irakien a adopté samedi 27 avril un texte de loi criminalisant les relations homosexuelles et les transitions de genre, avec des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.

En réaction, l’ONG Amnesty International a critiqué "violation des droits humains fondamentaux", estimant que les amendements adoptés "mettent en danger des Irakiens déjà harcelés au quotidien", dans un pays conservateur où les minorités sexuelles vivent dans la clandestinité.

Ces amendements modifient une loi anti-prostitution de 1988 et ont été adoptés lors d’une séance à laquelle 170 députés sur 329 étaient présents, selon un communiqué du service de presse du Parlement.

Les nouvelles dispositions prévoient des peines de dix à 15 ans de prison pour les relations homosexuelles, de même que pour les pratiques échangistes impliquant les épouses, d’après le texte consulté par l’AFP.

La loi interdit également "toute organisation faisant la promotion de l’homosexualité en Irak", avec une peine de prison de sept ans pour "la promotion" des relations homosexuelles.

Elle proscrit "le changement de sexe biologique sur la base de désirs ou de penchants individuels" et prévoit une peine d’un à trois ans d’emprisonnement pour toute personne ou médecin impliqué dans cette transition. Une peine similaire est prévue pour tout homme dont le comportement est jugé efféminé.

La petite communauté LGBT+, cible d’"enlèvements, viols, torture et assassinats"

"L’Irak a effectivement codifié en termes juridiques la discrimination et les violences dirigées depuis des années en toute impunité contre les membres de la communauté", a déclaré à l’AFP Razaw Salihy, chercheuse chez Amnesty. (...)

Le député Raëd al-Maliki, à l’origine des amendements, reconnaît qu’un vote initialement prévu mi-avril a été reporté pour éviter "d’impacter" une visite à Washington du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani. "Il y a un refus américain et européen de la loi", admet-il. "Mais pour nous c’est une question interne, nous refusons toute ingérence." (...)