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Strasbourg : FO alerte l’Etat après la mort d’un patient laissé sur un brancard pendant près de vingt heures
Article mis en ligne le 14 septembre 2022

Un octogénaire est mort après être resté plus de vingt heures sur un brancard, selon le syndicat FO, qui alerte sur les conditions de travail au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg depuis plusieurs mois.

Il est mort après avoir passé une vingtaine d’heures sur un brancard, selon le syndicat FO. Le 1er septembre dernier, un octogénaire a perdu la vie alors qu’il se trouvait au sein du service des urgences du Nouvel hôpital civil de Strasbourg.

Le patient était âgé de 81 ans, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de FO aux hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), Christian Prudhomme, qui n’a pas pu préciser pour quelle raison l’octogénaire avait été admis aux urgences.

Pris en charge, il a passé "une vingtaine d’heures sur son brancard dans une zone de soins" avant d’être découvert, mort, lors d’un changement d’équipe, selon le syndicaliste.

"Ça ne doit pas arriver (...) Ce n’est pas possible dans un CHU de la taille de notre établissement", a déploré Christian Prudhomme, au micro de BFM Alsace.

Un signalement effectué

En mars dernier, un homme avait déjà perdu la vie dans ce même service après avoir attendu d’être pris en charge pendant une douzaine d’heures. FO avait alors écrit au ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran.

De nouveau, le syndicat a adressé une lettre aux autorités pour alerter sur les conditions de travail au sein de l’établissement. "On a écrit ce matin à nouveau, au ministre de la Santé François Braun, parce qu’il y a eu un événement dramatique, c’est-à-dire le décès d’un patient qui n’était pas attendu", a expliqué Christian Prudhomme.

"On avait, 36 heures avant, déposé un droit d’alerte pour dénoncer les conditions de travail. Nous n’avons pas été entendus et on nous a refusé une commission de sécurité pour les droits de travail des professionnels", a-t-il par ailleurs dénoncé.

Le syndicat dénonce à la fois l’encombrement des urgences, le manque de lits mais aussi celui de personnel. (...)

Pas assez de moyens

Le syndicat fait ainsi état, "le 30 août à 23h00", de la présence de "50 patients pour 30 places sur brancards avec des véhicules en attente dans le sas de dépôt des urgences", une situation qui ne présentera "aucune amélioration" le lendemain "avec 40 patients, dont 26 présents plus de 12 heures sur brancards".

"Nous sommes en droit de nous questionner sur la multiplicité des évènements graves" dans ce service "et sur l’incapacité à apporter des réponses et solutions", écrit encore le syndicat, selon lequel "300 lits" ont été fermés et "250 postes d’infirmiers" sont vacants.