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MANIPULATION de MASSE , quelles qu’elles soient :
/ Sanna Menschakov, Thérapeute /via Mélanie Seha
Article mis en ligne le 22 décembre 2021
dernière modification le 30 décembre 2021

C’est en 1956 que le philosophe juif Allemand Günther Anders écrivit cette réflexion prémonitoire :

"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente.
Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées.
Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées...
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique le niveau & la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste..… que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie.

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains.
Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau.

Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement, ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé...
Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels"

Günther Anders « L’obsolescence de l’homme » 1956

Lire aussi :
Les dix stratégies de manipulation de masses...! Noam Chomsky.

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici.
Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité. (...)

Lire aussi :
Une citation d’Aldous Huxley ou Günther Anders ? NON !

(...) Après vérification, il s’agit en fait d’une prosopopée, c’est-à-dire une figure de style qui consiste à faire parler un mort. En effet, c’est un court texte du philosophe contemporain Serge Carfantan, écrit sur son blog en 2007, et introduit par :

Le livre de Huxley est paru en 1932. Son caractère visionnaire est stupéfiant. Presque inquiétant. Tous les ingrédients du roman sont aujourd’hui effectivement réunis pour que le scénario soit… en passe d’être réalisé. Si nous devions formuler dans un discours une prosopopée du cynisme politique incarné par le personnage cynique d’Huxley, cela donnerait quoi ?

Il est évident que les propos partagés sont assez proches des idées véhiculées par Huxley et Anders dans leurs ouvrages, mais ce ne sont pas du tout leurs mots !

D’ailleurs, au début de cette prosopopée, Serge Carfantan renvoie vers un extrait de L’obsolescence de l’homme de Günther Anders (écrit en 1956), tiré du chapitre Le monde comme fantôme et comme matrice. Considérations philosophiques sur la radio et la télévision : (...)