
Résumé :
Le coronavirus 2019 (COVID-19) est connu pour provoquer un dysfonctionnement de plusieurs organes1,2,3 lors d’une infection aiguë par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), certains patients présentant des symptômes prolongés, appelés séquelles post-aiguës du SRAS-CoV-2 (réf. 4,5).
Cependant, la charge de l’infection en dehors des voies respiratoires et le délai de clairance virale ne sont pas bien caractérisés, en particulier dans le cerveau3,6,7,8,9,10,11,12,13,14. Nous avons réalisé des autopsies complètes de 44 patients décédés de la maladie COVID-19, avec un échantillonnage important du système nerveux central chez 11 de ces patients, afin de cartographier et de quantifier la distribution, la réplication et la spécificité du type cellulaire du SRAS-CoV-2 dans le corps humain, y compris le cerveau, depuis l’infection aiguë jusqu’à plus de sept mois après l’apparition des symptômes. Nous montrons que le SARS-CoV-2 est largement distribué, principalement chez les patients décédés d’un COVID-19 sévère, et que la réplication du virus est présente dans de multiples tissus respiratoires et non respiratoires, y compris le cerveau, au début de l’infection. En outre, nous avons détecté la persistance de l’ARN du SRAS-CoV-2 dans de multiples sites anatomiques, y compris dans l’ensemble du cerveau, jusqu’à 230 jours après l’apparition des symptômes dans un cas. Malgré la distribution étendue de l’ARN du SRAS-CoV-2 dans tout l’organisme, nous avons observé peu de signes d’inflammation ou de cytopathologie virale directe en dehors des voies respiratoires. Nos données indiquent que chez certains patients, le SRAS-CoV-2 peut provoquer une infection systémique et persister dans l’organisme pendant des mois. (...)