
Face au développement de la demande d’échographies non médicales, les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. Pour réaliser ces échographies commerciales, dites « artistiques », il est nécessaire d’exposer le fœtus aux ultrasons durant des périodes plus longues et sur des zones répétées.
Il faut rappeler que le but premier de l’échographie est diagnostique, et que ces images 3D de bébé ne sont pas un simple souvenir sans danger... (...)
« Le bon sens indique que le fœtus ne doit pas être exposé inutilement et de façon prolongée aux ultrasons » (...)
« dans le cas d’une échographie commerciale, il est nécessaire d’exposer en continu des parties localisées du fœtus, en particulier le visage, et donc le cerveau et les yeux, et les organes génitaux », explique Jacques Lansac. Ces prestations commerciales sont proposées dans plusieurs villes de France pour des prix allant de 60 à 140 euros. Les échographies en 3D ou en vidéo durent parfois jusqu’à 25 minutes. Elles n’ont aucune finalité médicale et ont pour unique but « de donner de belles images aux parents ».
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Or les risques d’exposition prolongée aux ultrasons ne sont pas nuls, surtout au premier trimestre de grossesse. Les conséquences sur le fœtus dépendent de la durée, de la fréquence et de la puissance d’exposition. « Nous savons, par des études, que les ultrasons à haute dose peuvent provoquer des malformations fœtales, des défauts de la vision par exemple, chez l’animal », détaille Jacques Lansac. Il est donc recommandé de limiter cette exposition au niveau le plus faible possible. (...)
Il faut rappeler que le but premier de l’échographie est diagnostique, et que ces images 3D de bébé ne sont pas un simple souvenir sans danger...