« Le devoir le plus élevé de l’homme est de soustraire les animaux à la cruauté. » Emile Zola (1840-1902) écrivain, journaliste.
Une chasse particulièrement cruelle que les français souhaitent voir disparaître
La vénerie ou chasse à courre « à cor et à cri » se pratique depuis plusieurs siècles dans nos forêts, à pied ou à cheval, et consiste en une longue traque d’un animal par une meute de chiens courants.
Héritage lointain des entraînements à la guerre des assyriens, elle a été codifiée par le « père des veneurs » le roi François 1er (1494-1547) qui promulgua un édit en 1526 régissant la police de la chasse.
Lors de cette chasse l’animal est poursuivi par des chiens et des cavaliers pendant plusieurs heures et fini bien souvent par être rattrapé par une meute hurlante avant d’être « servi » à l’arme blanche, noyé dans un étang dans le cas des cervidés ou déchiquetés vivants par le groupe de chiens quand il s’agit de plus petits animaux (lapins, lièvres, renards).
Le rapport Bateson, publié en 1997 à la demande du National Trust (second plus grand conglomérat de propriétaires terriens en Angleterre après l’État), a démontré que cette chasse était particulièrement génératrice de stress et de souffrance et en faisait le mode de chasse le plus cruel. Quelques années après cette étude, la chasse à courre disparaissait Outre-manche.
Les Français sont une nouvelle fois majoritairement contre ces pratiques (86 % selon le dernier sondage IFOP), qui ne concernent qu’une minorité de pratiquants aisés souhaitant faire perdurer des « traditions » d’un autre temps au mépris de la souffrance infligée aux animaux traqués.
Les attentes du peuple souverain doivent être respectées
De nombreux pays européens ont mis un terme à la pratique de la chasse à courre (Belgique, Allemagne, Angleterre, Ecosse, Pays de Galles), la France se trouve une nouvelle fois à la traîne de cette évolution sociétale attendue par une écrasante majorité des citoyens. Pour rappel la France fait partie des 5 derniers pays au monde qui pratique ce type de chasse. (...)
Au-delà des problèmes de cruauté, la chasse à courre est aussi liée à de nombreux incidents et accidents en forêts, que ce soit en zones périurbaines et urbaines. De nombreux accidents de la route impliquant des animaux traqués ou des chiens de meutes sont relevés chaque année.
Des troubles à l’ordre public sont signalés régulièrement sans que cela ne semble entraver une minorité de personnes qui n’éprouve pas un sentiment d’impunité mais une garantie d’impunité.