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Greenpeace/communiqué, le 12 décembre 2025
Les organisations climat repeignent la place Charles-de-Gaulle en orange pour appeler à « suivre d’autres voix »
#urgenceclimatique
Article mis en ligne le 15 décembre 2025
dernière modification le 13 décembre 2025

En ce dixième anniversaire de l’accord de Paris, des activistes d’Action non-violente COP21, d’Action Justice Climat et de Greenpeace France ont déversé ce matin de la peinture orange sur la Place Charles-de-Gaulle, anciennement place de l’Etoile, pour alerter sur l’invisibilisation persistante des populations les plus touchées par la crise climatique.

Les voies ainsi repeintes représentent les autres voies à prendre pour renouer avec une trajectoire climatique viable et juste. Le message “Climat : suivre d’autres voix” a été brandi sur le lieu de l’action pour exiger un changement de cap et le respect de l’accord de Paris.

Après 10 ans de sabotage climatique orchestré par des forces politiques réactionnaires et des grands intérêts privés, il est temps d’écouter d’autres voix : celles des populations en première ligne de la crise climatique, trop souvent passées sous silence. Plusieurs organisations et collectifs dont PikPik Environnement, Les Impactrices, Solidaires, le Collectif des Luttes Sociales et Environnementales (CLSE), le Mouvement Inter-régional des AMAP (MIRAMAP), AMAP-Togo et Alternatiba Haïti prennent aujourd’hui la parole pour les faire entendre.

Derrière le sabotage climatique organisé par les puissants, des populations en première ligne

Cette action est née de la volonté de dénoncer une injustice : les personnes les moins responsables du réchauffement climatique sont celles qui en subissent le plus les conséquences. Exposition accrue à des événements climatiques extrêmes, dégradation des écosystèmes, perte de biodiversité, précarité énergétique… Ces réalités frappent de plein fouet de larges pans de la société, dans les pays du Sud global comme ici en France.

Aujourd’hui, ce sont précisément celles et ceux qui vivent cette réalité en première ligne qui doivent être entendus : habitants des pays du Sud global, personnes migrantes, habitants des quartiers populaires, femmes, paysannes et paysans, travailleuses et travailleurs, peuples autochtones, populations des territoires ultra-marins. Autant de groupes et communautés qui cumulent exposition aux risques, précarités et invisibilisation politique.

« Nous, familles des quartiers populaires, nous voulons en priorité protéger nos enfants, qui sont surexposés aux discriminations sociales et racistes. Nous ne voulons plus subir la triple peine : être surexposés aux nuisances, être structurellement sous dotés en infrastructures, et surtout n’être jamais concertés pour des décisions qui nous concernent. », explique Kaméra Vesic, fondatrice et directrice de l’association PikPik Environnement.

« Il faut décoloniser nos politiques publiques et respecter les engagements de l’accord de Paris : protéger toutes les populations, investir à la hauteur des risques, garantir l’accès aux droits fondamentaux – à l’eau, à un environnement sain, à la santé, à l’alimentation – et écouter réellement les habitants, notamment celles et ceux des territoires en première ligne comme les territoires dits d’outre-mer. Sinon, on ne transforme rien et on reconduit les mêmes inégalités », affirme Jason Temaui Man, activiste polynésien et porte-parole du CLSE.