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Une nouvelle horreur en Iran 74 coups de fouet pour avoir refusé de porter le voile : "Je n’ai pas compté les coups : je chantais pour les femmes, pour la vie".
#iran #MahsaAmini #IranRevolution #repression #femmes
Article mis en ligne le 7 janvier 2024

L’Iran recommence à fouetter celles qui ne veulent pas porter le voile. L’activiste iranienne Roya Heshmati s’est présentée sans hijab même dans la "salle de torture", puis a tout décrit sur Facebook

"Il a commencé à fouetter mes épaules, mon dos, mes hanches, mes cuisses, mes jambes, je ne comptais plus le nombre de coups, je murmurais : au nom des femmes, au nom de la liberté..."

Roya Heshmati

L’histoire de Roya Heshmati, militante iranienne opposée au port du voile obligatoire à Téhéran, fait le tour du monde. Elle a été condamnée à 74 coups de fouet pour avoir diffusé une photo d’elle sans hijab, c’est-à-dire sans voile, prise sur le boulevard Keshavarz à Téhéran. L’histoire a été révélée par Hengaw, une ONG kurde de défense des droits de l’homme basée en Norvège.

La sanction, appliquée le 3 janvier, risquait d’être encore plus sévère, car la militante a de nouveau retiré son voile avant l’exécution de la sentence. Roya elle-même l’a raconté, comparant l’endroit où elle a été fouettée, la première section du bureau du procureur du district 7 à Téhéran, à une "chambre de torture médiévale". L’homme qui l’a fouettée a menacé d’intensifier les coups de fouet et d’ouvrir un nouveau dossier contre elle, a raconté Roya sur sa page Facebook avec le hashtag "Jin, Jiayn, Azadi", expliquant qu’une femme voilée, probablement une employée du tribunal, lui a mis de force un hijab sur la tête et qu’elle a été fouettée sur les épaules, le dos, les hanches et les jambes. La page Facebook de Roya n’était pas joignable au moment de la rédaction de cet article.

Je n’ai pas compté les coups : je chantais au nom des femmes, au nom de la vie". C’est ainsi que Roya Heshmati, 33 ans, décrit sur sa page Facebook les minutes interminables pendant lesquelles un tribunal iranien lui a fouetté le dos, les fesses et les jambes pour la punir de ne pas porter le hijab, le voile islamique : 74 coups de fouet infligés avec un gourdin en cuir noir que l’officier chargé d’exécuter la punition a "enroulé deux fois autour de sa main" pour que la prise soit plus sûre, plus ferme, plus douloureuse.

C’était le 3 janvier, elle n’a pas pleuré ni crié, elle s’est concentrée sur cette pièce, "une chambre de torture médiévale", pour raconter au monde ce qui se passe dans la république islamique, au mieux, pour les femmes infortunées qui revendiquent le droit élémentaire de choisir ce qu’elles portent. "La porte en fer s’est ouverte en grinçant, révélant une pièce aux murs de béton. Au fond, un lit équipé de menottes et de bandes de fer soudées des deux côtés. Au centre de la pièce, un dispositif en fer ressemblant à un grand tréteau, avec des logements pour les menottes et une ligature en fer rouillée au milieu." Sur ce lit, dans la première section du bureau du procureur du septième district de Téhéran, Roya a été contrainte de s’allonger après avoir été menottée et après qu’une femme en tchador, employée du tribunal, lui a placé de force sur la tête le hijab qu’elle n’avait même pas voulu porter pour subir les coups de fouet.

Et c’est pour ce refus obstiné qu’elle a risqué 74 coups de fouet supplémentaires.

L’activiste a également été condamnée à un an de prison avec sursis et à trois ans d’interdiction de quitter le pays. Une moquerie, puisque le juge chargé de l’exécution de la peine, raconte Roya, lui a suggéré de "vivre à l’étranger pour une vie différente", ce à quoi elle a répondu en réaffirmant son "engagement dans la résistance" contre le régime des ayatollahs et contre la négation des droits de l’homme, des femmes en premier lieu, dont le hijab est le symbole.

En septembre, une autre femme, l’ingénieure Zaynab Kazemi, avait retiré son voile en public en signe de protestation lors d’un événement organisé par des ingénieurs à Téhéran. La vidéo, devenue virale, lui avait également valu une condamnation à 74 coups de fouet, assortie d’un sursis de cinq ans en l’absence de récidive. Le couperet de la loi est également tombé sur les "actrices qui sont apparues en public en enlevant leur hijab" qui "sont interdites de travail", a annoncé en octobre le ministre de la Culture et de la Guidance islamique, Mohammad Mehdi Esmaili.