
Une cinquantaine de mineurs marocains et une trentaine d’adultes ont atteint samedi l’enclave espagnole de Ceuta, porte d’entrée dans l’Union européenne. Une partie d’entre eux a été transférée lundi vers l’Andalousie pour soulager les centres d’accueil de Ceuta, déjà surchargés.
Des images diffusées par la chaîne montraient des vedettes de la Garde civile espagnole multipliant les tentatives de sauvetage pour ramener certains nageurs à terre, tandis que d’autres parvenaient à rejoindre l’enclave par leurs propres moyens.
Les mineurs, pour la plupart de nationalité marocaine, ont été transférés dans des centres d’accueil temporaires à Ceuta. Les autorités locales ont appelé le gouvernement central à l’aide pour gérer cet afflux : "Ne nous laissez pas seuls. C’est une affaire d’État. Il faut une solution", a déclaré Juan Rivas, représentant du gouvernement régional de Ceuta, lors d’un point presse samedi.
Premiers transferts en Andalousie
Les centres d’accueil officiels et d’urgence de la ville hébergent plus de 500 mineurs alors qu’ils sont prévus pour en héberger une trentaine, selon les autorités locales. La situation a déjà été bien pire : en 2021, près de 8 000 migrants étaient entrés illégalement dans Ceuta en quelques jours.
Pour faire face à ce moindre afflux, la région d’Andalousie a accepté de prendre en charge 27 mineurs, qui sont partis lundi matin de Ceuta en ferry, selon le média local El Pharo de Ceuta.
Grâce au décret royal signé le 18 mars dernier, un système obligatoire de répartition des mineurs migrants doit être mis en place prochainement pour soulager les îles Canaries et l’enclave de Ceuta. "Selon nos informations, les transferts devraient débuter fin août", a ainsi déclaré à El Pharo de Ceuta Juan Vivas.
Des passages encouragés par les réseaux sociaux
Chaque année, des migrants - subsahariens ou marocains - tentent de rejoindre les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, les deux seules frontières terrestres avec l’Union européenne sur le sol africain. Sur Tik Tok, de nombreuses vidéos les encouragent à tenter la traversée malgré le danger : au moins 8 personnes ont ainsi péri au large des deux enclaves depuis le début de l’année.
Certains tentent le passage par voie terrestre, en escaladant les hautes clôtures qui séparent le Maroc des enclaves, d’autres tentent d’entrer à Ceuta et Melilla par voie maritime, à la nage ou cachés dans des bateaux. (...)