"On a un ultra-rajeunissement" des auteurs, s’est alarmé le procureur de la République de Marseille lors d’une conférence de presse, dimanche, alors qu’il faisait le point sur deux homicides qui ont eu lieu mercredi et vendredi dans la cité phocéenne.
Marseille est de nouveau le théâtre de meurtres liés au trafic de drogue. Lors d’une conférence de presse, dimanche 6 octobre, le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, a donné de nombreuses précisions sur "deux affaires intimement liées" qui ont fait deux morts, mercredi et vendredi, dans l’agglomération marseillaise. Une "sauvagerie rare", selon le procureur, liée au "conflit actuel" entre deux gangs de narcotrafiquants, la "DZ Mafia" et le clan des "Blacks" de la cité Félix-Pyat, pour la prise de contrôle d’un point de deal.
"On a un ultra-rajeunissement" des auteurs et une victime extérieure, vendredi, non pas touchée par une balle perdue, mais "froidement abattue", a insisté le procureur, soulignant "un degré supplémentaire" franchi et "une perte totale de repères" dans ces guerres de clans, ce qui donne lieu à ce que la justice marseillaise qualifie désormais de "narcomicides".
Un acte d’intimidation qui tourne au drame (...)
Concernant les faits de mercredi, deux enquêtes ont été ouvertes pour "assassinat en bande organisée" et pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un incendie en bande organisée". Le second mineur qui avait pris la fuite mercredi, a lui été interpellé et "déféré ce [dimanche] matin pour être mis en examen", a précisé Nicolas Bessone.