Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France24/Sylvie DIEU OSIKA Pédiatre, membre fondatrice du collectif "surexposition écrans"
Sylvie Dieu Osika : "Avant 3 ans, les écrans n’apportent rien !"
#enfants #ecrans #algorithmes #addictions #pandemienumerique
Article mis en ligne le 19 février 2025
dernière modification le 17 février 2025

Notre invitée au cœur de l’info est venue nous parler de « pandémie numérique ». Alors que l’IA était sur toutes les lèvres cette semaine, nous avons voulu prendre le temps de comprendre ces algorithmes qui entrent dans nos vies, dès la naissance et peuvent conditionner le développement des enfants. Sylvie Dieu Osika reçoit de plus en plus de très jeunes enfants dépendants avec des conséquences observables sur leur développement.

Lire aussi :

 (Editions Grasset)
L’enfant-écran
Comment échapper à la pandémie numérique
Docteur Sylvie Dieu Osika, Docteur Eric Osika

On casse des bébés, on casse des enfants. On fabrique des petits qui, à trois ans, ne parlent pas mais ânonnent des bouts de comptines en anglais ou répètent le nom de personnages de dessins animés. Des nourrissons qui, faute de paroles et de regards qui leur soient adressés, se désintéressent du monde qui les entoure. On casse des bébés, on casse des enfants en leur donnant un écran pour nounou matin, midi et soir : au moment de s’habiller, de manger, de s’endormir, de calmer une colère ou un chagrin. Cette catastrophe sanitaire s’est installée à notre insu mais elle concerne tout le monde : Nous. Vous. Moi. Elle devrait être un enjeu prioritaire de santé publique, et l’objet d’une mobilisation collective : c’est une pandémie.
Aujourd’hui, Sylvie et Eric Osika, pédiatres engagés (en cabinet et à l’hôpital), parents et grands-parents, tirent la sonnette d’alarme. Non, alerter n’est pas culpabiliser les familles ou refuser le progrès. C’est sauver nos enfants de l’emprise orchestrée par l’industrie numérique. Car la première préoccupation, un peu vague, des années 2010, est devenue une inquiétude massive et mondiale. Dépendance grave face aux écrans. Difficultés majeures de l’attention, retard de langage. Comportements autistiques croissants. Colères et insomnies. (...)