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Shein, Temu… Le gouvernement veut sanctionner la mode jetable
#dechets #pollution #gaspillage #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 6 mars 2024
dernière modification le 5 mars 2024

Le gouvernement va soutenir une proposition de loi visant à lutter contre la mode jetable. Mais les associations écologistes s’interrogent sur les critères qui seront pris en compte et la portée réelle du texte.

(...) Dans le même temps, les grandes enseignes du prêt-à-porter traversent une crise sans précédent. Camaïeu, Pimkie, Kookaï, Naf Naf ou encore San Marina ont fermé boutiques. Pour les acteurs du secteur, les responsables de la situation s’appellent Shein et Temu, plateformes chinoises symbolisant l’« ultra fast fashion ». Autrement dit, la fast fashion en pire : plus de 7 000 nouveaux modèles mis quotidiennement en vente, des prix défiant toute concurrence, des conditions de fabrication toujours plus polluantes.
Une pénalité pour les entreprises les plus polluantes

Face à ce phénomène qu’il juge « inquiétant », Christophe Béchu a indiqué que le gouvernement soutenait la proposition de loi initiée par la députée Anne-Cécile Violland (groupe Horizons). Ce texte, qui vise à « réduire l’impact environnemental de l’industrie textile », comporte trois dispositions : d’abord, renforcer l’information et la sensibilisation du consommateur sur l’impact environnemental de la mode éphémère ; appliquer une pénalité aux entreprises dont les productions sont les plus polluantes ; enfin, interdire la publicité pour les marques et entreprises de la fast fashion.

La proposition va être discutée cette semaine par les députés au sein de la commission du développement durable, avant d’être examinée le 14 mars prochain en séance publique. (...)

Cependant, des interrogations demeurent chez les ONG qui défendent une mode plus responsable. Tout d’abord, qu’entend-on par « fast fashion » ? « Le texte du groupe Horizons propose de définir et pénaliser la fast fashion mais se cantonne à un seul critère, celui de la rotation rapide des modèles », déplore Pierre Condamine, chargé de campagne surproduction aux Amis de la Terre France.

Selon lui, d’autres critères doivent être pris en compte, comme les quantités mises sur le marché, les prix trop bas ou encore les promotions. (...)