
Reporters sans frontières (RSF) est extrêmement préoccupée par la grave détérioration de la liberté de la presse au Salvador, pays qui continue de chuter dans le Classement mondial de la liberté de la presse. La démission de la Commissaire présidentielle aux droits de l’homme et à la liberté d’expression et les dernières menaces contre El Faro, l’un des plus grands médias indépendants du pays, indiquent une escalade sérieuse de la répression orchestrée par le gouvernement, forçant les journalistes à fuir. RSF exige que le gouvernement salvadorien cesse immédiatement toutes les tentatives de criminalisation du journalisme et garantisse la sécurité et la liberté des journalistes d’El Faro.
Le Salvador a chuté de 61 places au cours des cinq dernières années dans le Classement mondial de la liberté de la presse de RSF, et les événements récents soulignent l’aggravation de la répression exercée par le gouvernement contre les médias. (...)
Le 1er mai, le site d’information indépendant El Faro a publié une enquête révélant des négociations secrètes présumées entre de hauts fonctionnaires du gouvernement du président Nayib Bukele et des chefs d’organisations criminelles. L’article détaillait également des accords illégaux avec des gangs, qui auraient été essentiels dans l’ascension politique de Nayib Bukele, de maire de la capitale San Salvador à président. Peu après la publication, les rédacteurs d’El Faro ont signalé des menaces de mort, une campagne de diffamation ciblée en ligne menée par des responsables et des partisans du gouvernement, des voitures suspectes suivant les journalistes et des drones pénétrant dans la maison de Carlos Dada. De plus, le média d’investigation affirme avoir découvert que le bureau du procureur général prépare des mandats d’arrêt contre au moins sept journalistes, ce qui signifie qu’ils pourraient faire l’objet de persécutions judiciaires pour avoir publié des informations d’intérêt public. (...)
Le 1er mai, le site d’information indépendant El Faro a publié une enquête révélant des négociations secrètes présumées entre de hauts fonctionnaires du gouvernement du président Nayib Bukele et des chefs d’organisations criminelles. L’article détaillait également des accords illégaux avec des gangs, qui auraient été essentiels dans l’ascension politique de Nayib Bukele, de maire de la capitale San Salvador à président. Peu après la publication, les rédacteurs d’El Faro ont signalé des menaces de mort, une campagne de diffamation ciblée en ligne menée par des responsables et des partisans du gouvernement, des voitures suspectes suivant les journalistes et des drones pénétrant dans la maison de Carlos Dada. De plus, le média d’investigation affirme avoir découvert que le bureau du procureur général prépare des mandats d’arrêt contre au moins sept journalistes, ce qui signifie qu’ils pourraient faire l’objet de persécutions judiciaires pour avoir publié des informations d’intérêt public. (...)
Une partie de l’équipe d’El Faro opère depuis le Costa Rica depuis 2023. Pourtant, même en exil, ses journalistes continuent de subir des pressions intenses, des enquêtes fiscales arbitraires et des campagnes de diffamation en ligne. (...)
La persécution des journalistes d’El Faro n’est pas un incident isolé, mais fait partie d’une politique d’État visant à museler les reporters. Selon l’Association des journalistes du Salvador (APES), partenaire de RSF, 789 attaques contre la presse ont été recensées en 2024 – soit une augmentation de 154 % par rapport à 2023. Parmi ces attaques, 70 % ont été perpétrées par des institutions de l’État, les forces de sécurité ou des fonctionnaires. Cette répression continue a conduit de nombreux professionnels des médias à l’exil. (...)