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Mort du Green Deal, victoire de l’extrême droite, dissolution de la droite  : la descente aux enfers de l’Union européenne
#UE #extremedroite
Article mis en ligne le 14 décembre 2025
dernière modification le 10 décembre 2025

Le rapporteur du texte, le député PPE suédois Jörgen Warborn, un ultralibéral convaincu d’obédience Reagan–Thatcher, tentera désespérément de présenter cet acte inaugural de démolition du Green Deal et de la directive sur le devoir de vigilance des entreprises comme une victoire de la droite «  pour la compétitivité  », mais personne n’est dupe  : c’est bien une victoire écrasante de l’extrême droite qui s’est produite.

Dans la nuit du 8 au 9 décembre, c’est en effet sous la baguette des trois formations d’extrême droite du Parlement européen (ECR, PFE, ESN) qui regroupent des partis fascistes, néonazis, racistes, homophobes, opposés à la démocratie, à l’UE et à l’État de droit, que les dernières virgules de l’acte I de destruction du Green Deal se sont négociées.

La droite-extrême droite (DED), œuvrant résolument contre les citoyens, les PME, les droits humains et le climat, a eu la peau du devoir de vigilance des entreprises. Après une longue histoire de construction démocratique de lois visant à protéger les citoyens, l’État de droit, et récemment le climat avec les nombreuses législations contenues dans le Green Deal impulsé par la 1ère Commission von der Leyen, l’UE est entrée dans la nuit.

Résultat  : les multinationales les plus destructrices des droits humains, sociaux, de l’environnement et du climat retrouvent leur impunité totale. Et elles ne sont plus obligées de respecter l’accord de Paris. Alors que le monde brûle d’un côté, et disparaît sous les eaux de l’autre, voilà le programme pour la société de demain selon la DED  : le règne sans partage des lobbies les plus irresponsables.

Au lieu de tenir tête aux menaces du premier président fasciste américain Donald Trump et à la montée intérieure du fascisme européen, la droite s’est perdue et risque de nous perdre collectivement en choisissant de régner avec l’extrême droite plutôt qu’avec les formations de la droite libérale et de la gauche.

Un sursaut démocratique est encore possible  : la droite peut se ressaisir et refuser l’explosion de l’arc républicain ainsi que sa propre dissolution le mardi 16 décembre lors de l’ultime étape de ce processus législatif, avec le dernier vote de validation du résultat du trilogue par le Parlement européen, avant promulgation de l’Omnibus I.

Si certaines délégations de la droite conservatrice (PPE) ne se détachent pas de la formation DED (droite-extrême droite) pour voter en conscience et agir en connaissance du tragique de notre passé, on pourra dire que le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, était le dernier héritier du gaullisme lorsqu’il rappelait avec clarté son attachement à une éthique républicaine de l’action publique dans l’émission «  Questions politiques  » sur France Inter le 7 décembre en affirmant  : «  je voudrais entendre  : pas une voix pour le Rassemblement national  ».

Le 16 décembre sera la dernière chance pour que la droite rejette cette législation scélérate et défende l’État de droit, la souveraineté et la démocratie européenne. Si elle échoue, l’extrême droite européenne pourra revendiquer sa première victoire dans l’histoire parlementaire européenne, laissant présager du pire pour les années à venir.

Ensuite, il ne restera plus aux citoyens que les élections pour reprendre le contrôle de leur destin.

9 décembre 2025 : le moment où les digues ont lâché (...)

La dédiabolisation de l’extrême droite est donc achevée. La vague brune peut se transformer en tsunami et entamer la nouvelle phase, celle pour laquelle l’extrême droite se prépare depuis des années  : la phase de destruction de nos lois, du droit, de nos droits, et d’absorption de ce qu’il reste de la droite «  conservatrice  », désormais dissoute dans un programme unique et partagé avec l’extrême droite  : la droite-extrême droite, la «  DED  ». (...)

Au terme d’une négociation boycottée par les parlementaires de la droite libérale et de la gauche, les institutions européennes ont scellé à 4 heures du matin un accord qui torpille le cœur de la directive européenne sur le devoir de vigilance.

Quelques jours après la démonstration de force de l’administration Trump, qui se félicitait dans sa stratégie de sécurité nationale de la montée des partis d’extrême droite en Europe, l’Union européenne accède aux demandes de Donald Trump et de l’industrie fossile, TotalEnergies, Chevron, ExxonMobil, Koch et Dow Chemical en tête. (...)