Une grande partie de la classe politique a de nouveau martelé vendredi que l’accord commercial entre l’UE et des pays du Mercosur devait être "rejeté", s’indignant des propos "positifs" d’Emmanuel Macron depuis le Mexique. Ce dernier a du se défendre, assurant rester "vigilant" et attendre des "réponses claires".
(...) Déclaration "lunaire"
Ses propos avaient semé le trouble jusque dans l’exécutif, puisque la ministre de l’Agriculture Annie Genevard (LR) a déclaré vendredi que les garanties pour protéger les agriculteurs français n’étaient pas suffisantes.
"Un président aussi discrédité devrait se taire et laisser le Parlement décider !", a affirmé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel sur X.
La cheffe des Écologistes Marine Tondelier s’est également émue de cette déclaration "lunaire". "Après avoir promis la main sur le cœur qu’il protègerait l’agriculture française du Mercosur, le voici qui l’abandonne à une concurrence débridée aux normes inacceptables. Même sa ministre de l’Agriculture est contre", a-t-elle ironisé.
"Emmanuel Macron est en train de signer l’arrêt de mort de l’agriculture française", a déploré sur CNews/Europe1, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry, critiquant le "retournement inouï et scandaleux" du chef de l’État, qui "disait qu’il allait s’opposer à cet accord de libre échange".
Elle a rappelé avoir initié "un recours devant la Cour de justice" de l’Union européenne, qui s’il est voté, "suspendra l’examen de cet accord".
"C’est le renoncement à nos paysans"
Pour le chef des députés socialiste Boris Vallaud, le président commet "une faute" en s’apprêtant "à dire oui", alors que "le Parlement a dit non. Les Français le rejettent". L’accord avec le Mercosur, "c’est le renoncement à nos paysans, à notre modèle agricole et à nos engagements climatiques", avertit-il. (...)