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Le Point
Mort de Lucas, 25 ans, aux urgences : ce que l’on sait
#hôpitaux #urgences #santé
Article mis en ligne le 2 février 2024
dernière modification le 1er février 2024

Sa famille et ses proches veulent faire la lumière sur sa mort. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023, Lucas est décédé au sein des urgences de l’hôpital d’Hyères, dans le Var. Amené pour de violentes douleurs abdominales, il est finalement déclaré mort après plus de huit heures d’attente. Il est décédé d’une septicémie, rapportent nos confrères de La Dépêche. Le parquet de Toulon a ouvert une enquête mardi 30 janvier pour homicide involontaire à la suite du dépôt d’une plainte de la part de la famille.

Pendant plus de huit heures, il attend qu’un médecin vienne le prendre en charge, en vain. Il confie son cauchemar à sa mère par message : « Je me plains à tout le monde que j’ai du mal à respirer. Mais personne ne fait rien », lui a-t-il écrit vers 18 heures. Les douleurs s’intensifient, Lucas peine de plus en plus à respirer. (...)

Son voisin de brancard, Damien, a assisté au calvaire de Lucas. Vers 21 heures, il interpelle un médecin après avoir remarqué que le jeune a fait un malaise. Lucas est alors pris en charge et reçoit une injection d’antibiotiques aux alentours de minuit. Il souffre d’une infection à méningocoque, mais le traitement arrive trop tard, celle-ci s’est déjà répandue dans son abdomen et son système sanguin, ce qui provoque deux arrêts cardiaques. Après quoi Lucas se retrouve dans le coma et finit pas décéder de septicémie.

« Il faut imaginer Lucas en chien de fusil sur son brancard, complètement plié en deux, qui émettait de petits gémissements. Et, au fur et à mesure que le temps avance, tu comprends que ce n’est pas une indigestion », a témoigné Damien auprès de TF1. « Il a été abandonné dans une première phase où il ne se passe rien. Il voit une fois le médecin et puis c’est tout. Là, on se dit : ils l’ont laissé mourir, quoi. »
De nombreuses zones d’ombre

L’enquête doit aujourd’hui faire la lumière sur de nombreux détails qui interrogent. À commencer par savoir pourquoi les parents de la victime étaient interdits d’accès au sein de l’hôpital. Sa mère, recevant des messages alarmants, a souhaité entrer dans l’établissement mais n’y a pas été autorisée, a-t-elle expliqué à TF1. (...)

Cette dernière invoque également un délit de faciès à l’encontre de son fils, car il portait des dreadlocks. (...)