
L’équipage du Sea-Watch 5 a secouru 119 exilés, dont 32 mineurs, lors du réveillon de Noël. À l’issue du sauvetage, le navire s’est vu attribuer le port de Marina di Carrara, à plus de 1 150 kilomètres du lieu des sauvetages. Le but des autorités ? "Éloigner les navires de sauvetage de la zone d’opération afin de ne plus pouvoir secourir les personnes en détresse", dénonce l’ONG.
À l’heure où des millions de familles s’apprêtaient à fêter Noël, le réveillon s’est déroulé en pleine mer Méditerranée pour l’équipage du Sea-Watch 5. Le 24 décembre dans la soirée, les humanitaires ont porté secours à 119 migrants en détresse, dont 32 mineurs, répartis sur deux canots au large de la Tunisie. Le plus jeune rescapé est âgé de 3 ans seulement.
La première opération a permis de secourir 55 personnes entassées dans un canot pneumatique. Lors du second sauvetage, 64 autres exilés ont été secourus.
Si tous les naufragés sont sains et saufs, "nombre d’entre eux souffrent d’épuisement, de déshydratation et de brûlures chimiques dues aux mélanges de carburant et d’eau de mer qui se forment dans les petits bateaux", précise un communiqué. (...)
Le soir des sauvetages, le navire était stationné au sud de l’île italienne de Lampedusa. Il avait participé, la veille, aux recherches d’un bateau de pêche chargé d’environ 150 personnes. Ce dernier a finalement été secouru par deux patrouilleurs des garde-côtes italiens. (...)
Aucun navire humanitaire ne sillonne actuellement la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) située au large de la Libye.
Augmentation des "naufrages invisibles" (...)
D’après le porte-parole du bureau de coordination méditerranéen de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Flavio di Giacomo, "2 271 personnes sont mortes en Méditerranée centrale en 2023, soit 60 % de plus qu’au cours de la même période l’année dernière".