
Kilmar Abrego Garcia, déjà expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux États-Unis, a été arrêté par la police de l’immigration lundi et placé en détention en vue de son expulsion vers l’Ouganda, mais un juge fédéral a temporairement bloqué cette décision.
Kilmar Abrego Garcia continue de retenir son souffle. Un juge fédéral a bloqué lundi 25 août de manière temporaire l’expulsion vers l’Ouganda de ce Salvadorien devenu un symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump.
Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux États-Unis, a été arrêté par la police de l’immigration (ICE) lundi, a annoncé sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, et placé en détention par les autorités américaines.
Le ministère avait précisé qu’il serait envoyé en Ouganda, un pays d’Afrique de l’Est qui a annoncé la semaine dernière avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis. Mais son avocat avait déclaré qu’une plainte avait été immédiatement déposée pour contester son expulsion vers l’Ouganda.
Le ministère de la Sécurité intérieure l’avait toutefois enjoint à se présenter lundi matin devant les services de l’immigration de Baltimore, la grande ville du Maryland, informant ses avocats de son possible transfert en Ouganda. (...)
Kilmar Abrego Garcia avait auparavant rejeté un accord de plaider-coupable prévoyant son maintien en détention et une expulsion vers le Costa Rica. (...)
"Honte, honte"
"Honte, honte", ont scandé les manifestants, dont certains tenaient des pancartes avec l’inscription "Libérez Kilmar".
"Il n’y avait aucune raison de le placer en détention", a estimé Simon Sandoval-Moshenberg, précisant que son client avait déjà été soumis à des mesures de surveillance électronique et assigné à résidence.
La volonté du gouvernement d’expulser Kilmar Abrego Garcia vers l’Ouganda marque un nouveau tournant dans une affaire devenue emblématique de la politique répressive de Donald Trump en matière d’immigration (...)
"Continuez à exiger la liberté"
Kilmar Abrego Garcia ne possède pas de statut légal d’immigration sur le sol américain, mais un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019. Il avait finalement été ramené aux États-Unis en juin, mais l’administration Trump avait aussitôt lancé des poursuites à son encontre dans le Tennessee pour aide au séjour illégal de migrants.
Elle l’accuse par ailleurs d’être membre du gang salvadorien MS-13, classé "organisation terroriste" par le gouvernement Trump, ce dont l’intéressé se défend.
Avant de pénétrer dans les bureaux de l’ICE à Baltimore, Kilmar Abrego Garcia s’est brièvement adressé à la foule de ses soutiens réunis devant le bâtiment. "Quoi qu’il arrive aujourd’hui, (...) promettez-moi de continuer à prier, à vous battre, à résister et à aimer, non seulement pour moi, mais pour tout le monde. Continuez à exiger la liberté", leur a-t-il lancé.