
(...) Des animaux ont été et sont en souffrance grave et prolongée suite à la violation des obligations déontologiques. La lutte contre la maltraitance animale est médiatisée et légiférée mais passée sous silence lorsqu’elle est institutionnelle malgré les signalements des propriétaires. Or, les vétérinaires sont les référents institutionnels en matière de maltraitance animale ! Cette situation ne peut perdurer, ils ont un devoir d’exemplarité. (...)
Voici deux exemples qui ont été signalés à l’association NALA 85480, Nos Amis Les Animaux, qui a saisi l’Ordre des vétérinaires de ce sujet d’intérêt général :
Une petite yorkshire a agonisé dans d’atroces souffrances, sa propriétaire s’étant heurtée aux refus de soins d’urgence par des vétérinaires au prétexte qu’elle ne faisait pas partie de la clientèle. La réaction du président du Conseil régional de l’ordre est indécente, son explication est « ll n’y a pas assez de vétérinaires ». C’est ignorer la réalité des faits, des vétérinaires étaient disponibles mais ont volontairement refusé les soins d’urgence au mépris de la déontologie.[5] La pétition ouverte sur le sujet trouve de nombreux soutiens puisque cette situation est fréquente comme le démontrent les autres pétitions existantes pour d’autres victimes du même manquement déontologique (...)
Les souffrances endurées par les équidés sont aggravées par la pénurie de vétérinaires équins, seuls vétérinaires autorisés à soigner les équins. Et un cheval à terre est très difficilement transportable dans une clinique équine. (...)
Des avocats spécialisés dans la maltraitance animale, contactés, ont refusé et/ou déconseillé d’engager une procédure pénale, se contentant de proposer une procédure devant le Conseil régional de l’ordre des vétérinaires (CROV) avec un avertissement sur les conséquences : le refus de soins pour tous les autres animaux par tous les vétérinaires, corporatistes ! La saisine du CROV n’a pas été retenue puisque, déjà informé directement par les vétérinaires eux-mêmes, il n’a pas réagi et a laissé faire sans rappel à la loi ! Et la demande était la reconnaissance pénale de la cruauté par inaction volontaire des professionnels. Difficile de savoir si la procédure est vouée à l’échec ou si les avocats rechignent à poursuivre au pénal des vétérinaires.
Cruauté et sévices volontaires par inaction volontaire, maltraitance par refus de soins délibéré, ces actes sont pénalement répréhensibles lorsqu’il s’agit de particuliers et aggravés lorsqu’il s’agit de professionnels (éleveurs). Sont-ils acceptables lorsqu’il s’agit de professionnels vétérinaires ayant le monopole des soins ? (...)