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Huffington Post
Législatives 2024 : Mélenchon à Matignon ? L’insoumis s’engage à ne pas être le « problème »… puis dézingue Ruffin
#electionslegislatives #gauches #frontpopulaire
Article mis en ligne le 17 juin 2024

Qui pour mener le nouveau Front populaire aux élections législatives ? Le patriarche des insoumis assure qu’il « sera toujours du côté de la solution ».

Ce dimanche 16 juin, il s’engage à ne pas être « le problème » de cette nouvelle coalition.

« Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas », a-t-il déclaré sur France 3 dans l’émission Dimanche en politique, avant d’ajouter : « Les gens ont répété pendant des jours et des jours que j’étais clivant. On m’a accusé de tout et n’importe quoi, d’antisémitisme, de ceci, de cela (...). Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution. » Sa seule ambition, assure-t-il, étant « la victoire du Front populaire ».

Reste que Jean-Luc Mélenchon change de ton à l’égard d’un autre prétendant au rôle de « capitanat », François Ruffin. Invité à réagir aux mots critiques du député de la Somme, qui juge « impossible de s’opposer au grand chef » après le choix de la France insoumise de ne pas réinvestir plusieurs frondeurs, dont Alexis Corbière ou Danielle Simonnet, le fondateur de La France insoumise n’a pas pu retenir quelques coups

« C’est curieux parce que j’avais trouvé qu’il avait une attitude plutôt intelligente dans sa manière de faire. Il est candidat à l’élection présidentielle, tout le monde l’a compris, je l’ai compris depuis la première minute, il me l’a dit », a-t-il soufflé, en expliquant ne pas savoir « à quoi joue » l’élu. Refusant de porter une « appréciation » sur sa candidature à Matignon, Jean-Luc Mélenchon a tout de même semblé remettre en doute sa capacité à « encaisser le choc » à la tête d’un éventuel gouvernement de coalition.« C’est curieux parce que j’avais trouvé qu’il avait une attitude plutôt intelligente dans sa manière de faire. Il est candidat à l’élection présidentielle, tout le monde l’a compris, je l’ai compris depuis la première minute, il me l’a dit », a-t-il soufflé, en expliquant ne pas savoir « à quoi joue » l’élu. Refusant de porter une « appréciation » sur sa candidature à Matignon, Jean-Luc Mélenchon a tout de même semblé remettre en doute sa capacité à « encaisser le choc » à la tête d’un éventuel gouvernement de coalition. (...)

Le coordinateur des insoumis a d’ailleurs justifié le fait que son mouvement n’a pas réinvesti plusieurs frondeurs dont Alexis Corbière ou Danielle Simonnet parce qu’il s’apprêtait à trahir La France insoumise en rejoignant « un autre groupe politique » à gauche après le 7 juillet. Il faut dire aussi que les rumeurs de recomposition bruissent également au sein de ce camp, malgré la coalition estampillée « nouveau Front populaire ».

Samedi, dans un long récit, fouillé, circonstancié et cité par Manuel Bompard pour justifier l’éviction des fortes têtes, L’Express évoque un « accord tacite » conclu depuis plusieurs semaines entre plusieurs dirigeants – dont Olivier Faure pour les socialistes, Fabien Roussel pour les communistes, Marine Tondelier pour les écolos – pour s’entendre sur une alliance, puis forcer la garde mélenchoniste à se rallier à des négociations déjà entamées. Alexis Corbière et François Ruffin étaient de la partie, qui s’est accélérée avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.