C’est un outil qui se veut comme une véritable boussole politique. Face aux propositions diverses des partis sur les grands thèmes des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, difficile de ne pas être démuni. Raison pour laquelle le collectif transpartisan de fonctionnaires Nos Services Publics a lancé, ce mardi 25 juin, un comparateur de programmes (que vous pouvez retrouver par ici) confrontant les principaux projets politiques en matière de services publics.
Le collectif y identifie une trentaine de « questions concrètes » liées aux principaux services publics. Parmi celles-ci : « La police et la gendarmerie pourront-elles mieux me protéger ? », « Est-ce que l’hôpital public aura les moyens de fonctionner ? » ou encore « Vais-je obtenir une décision de justice plus rapide ? »
Le collectif analyse ensuite les réponses apportées par le camp présidentiel, le Nouveau front populaire (NFP), le RN et Les Républicains non ralliés à l’extrême droite. Pour ce faire, le comparateur se fonde non seulement sur les programmes des différents partis, mais aussi sur leurs propositions lors des précédentes élections, ou même sur les mesures prises ces dernières années par le gouvernement et qui ont eu un impact sur les services publics (...)
Plutôt marqué à gauche et voulant représenter les intérêts des 5,7 millions d’agents publics, Nos services publics s’inscrit clairement dans l’opposition au Rassemblement National (RN) et à la politique du gouvernement sortant.
« Notre principal message (est) une forme d’alerte : les réponses aux questions concrètes ne sont pas du tout satisfaisantes pour la plupart des programmes qu’on étudie », s’inquiète en l’occurrence Arnaud Bontemps, co-porte-parole du collectif. (...)
Le cofondateur du collectif juge cependant que le projet de l’alliance de gauche (NFP) incarne un « vrai changement », voire une « rupture », tandis que la « préférence nationale » portée par l’extrême droite « risque d’être une difficulté supplémentaire pour pourvoir les postes », à l’heure où la fonction publique peine à recruter dans certains métiers.