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France Culture
Inde : l’industrie sucrière maltraite des milliers de femmes via la dette, mariages forcés et hystérectomies
#Inde #sucre #femmes #exploitation #servitude
Article mis en ligne le 27 mars 2024
dernière modification le 25 mars 2024

En Inde, des milliers de saisonnières agricoles subissent des mariages forcés et des hystérectomies, pour travailler dans des champs de canne à sucre sans interruption. L’industrie sucrière, qui utilise le piège de la dette, permet au sucre d’affluer vers des marques mondiales.

Quand une cannette de soda, Coca ou Pepsi, ou du chocolat Cadbury a un arrière-goût de brutalité : dettes, mariages forcés de jeunes filles, puis hystérectomies, c’est une enquête glaçante de plusieurs mois que livrent le New York Times et le Fuller Project (média récompensé pour ses reportages sur les femmes). Ils nous plongent dans l’État indien du Maharashtra, transformé en puissance productrice de sucre par Coca-Cola et PepsiCo, mais à quel prix ? Le cœur de l’exploitation des femmes et des jeunes filles se trouve dans le district de Beed, une région rurale et pauvre du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde, qui abrite une grande partie de la population migrante des coupeurs et coupeuses de canne à sucre, des saisonnier.e.s agricoles. Sur un échantillon de 82 000 femmes étudié par le gouvernement local, une sur cinq voire une sur trois (selon les sources) a subi une hystérectomie pour pouvoir travailler sans interruption, explique le New York Times.

Pour comprendre cette "vie de douleur", comme le résume The Indian Express, il faut regarder de plus près le système global et local de l’industrie du sucre. L’Inde est le deuxième producteur mondial de sucre, rappelle le New York Times, et l’Etat du Maharashtra représente un tiers, environ de cette production, pour l’Inde et des entreprises occidentales. (...)