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Et si les élections américaines permettaient de penser « une masculinité alternative positive » ?
#féminisme #masculinité #UE #Trump #KamalaHarris
Article mis en ligne le 18 septembre 2024
dernière modification le 15 septembre 2024

L’élection de novembre prochain aux États-Unis, qui voit s’affronter Kamala Harris et Donald Trump, sera « une bataille des sexes » pour les médias indés internationaux. Cela implique d’observer leurs vice-présidents et leurs électorats.

La compétition pour la Maison blanche est aussi un affrontement entre un homme, vu par une partie de la population comme une certaine représentation de la « masculinité » (celle qui se permet d’« attraper les femmes par la chatte », comme l’avait dit Trump), et une femme, qui a fait des droits reproductifs son cheval de bataille. Mais l’opposition ne s’arrête pas aux deux têtes de liste : leur choix de vice-président est également parlant.
L’espoir d’une nouvelle masculinité chez les Démocrates

Le candidat républicain pour le poste de vice-président choisi par Donald Trump, J. D. Vance, est contre l’avortement, le mariage gay, la procréation médicalement assistée et le divorce par consentement, illustre le média américain Jacobin. Le magazine de gauche interpelle son camp politique : « Les critiques légitimes de la masculinité sont incomplètes si nous ne proposons pas une masculinité alternative. » (...)

Dans la campagne démocrate pour l’élection présidentielle, cette autre manière d’être un homme a pris le visage de Tim Walz. Le candidat à la vice-présidence aux côtés de Kamala Harris est la figure d’un homme blanc progressiste « allié » des femmes, des personnes LGBTQI+, des personnes victimes de racisme. « Une grande partie de l’attrait semble provenir de son côté terre-à-terre, de l’image du père de famille moyen qu’il dégage », complète Jacobin.

Reste que cette image est fragile : « Walz est devenu plus progressiste au cours de sa carrière. Si cela change en tant que vice-président, il serait catastrophique d’avoir un autre exemple de masculinité progressiste qui s’avérerait en fin de compte une simple campagne de relations publiques pour le statu quo. »

« Il est temps que les hommes s’engagent pour la démocratie » (...)

Selon un sondage pour le New York Times et Siena College, « l’élection de 2024 devrait présenter la plus grande différence genrée de l’histoire des États-Unis, peu importe qui gagne » — la différence d’intention de vote entre les femmes et les hommes est de 16 points chez les soutiens de Kamala Harris et de 14 chez celles et ceux de Trump.

Ce phénomène n’est pas propre aux États-Unis, affirme le correspondant d’Hankyoreh, car « lors des dernières élections présidentielles en Corée du Sud, les hommes et les femmes âgés d’une vingtaine d’années ont affiché de fortes divergences » dans leurs choix. (...)