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France24/AFP
Des Palestiniens témoignent devant l’ONU des abus sexuels infligés par des Israéliens
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #ONU
Article mis en ligne le 30 mars 2025
dernière modification le 28 mars 2025

Des Palestiniens dénoncent, à visage découvert, les coups et les violences sexuelles qui leur ont été infligés dans les prisons israéliennes ou par des colons devant un panel d’experts des Nations unies à Genève réuni depuis mardi.

"J’ai été humilié et torturé", a confié Said Abdel Fattah, un infirmier de 28 ans arrêté en novembre 2023 près de l’hôpital al-Chifa de Gaza où il travaillait.

"J’étais comme un sac de boxe", dit-il en visioconférence et par l’intermédiaire d’un interprète, se remémorant un interrogatoire particulièrement violent. Il a été relâché le même mois.

L’interrogateur "n’arrêtait pas de me frapper sur les parties génitales… Je saignais de partout, du pénis et de l’anus", raconte le jeune homme. "J’avais l’impression que mon âme quittait mon corps".
"Systématique"

L’infirmier témoignait mardi devant la Commission d’enquête indépendante des Nations unies (COI) sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, créée par le Conseil des droits de l’homme.

Elle organise deux jours d’auditions -dénoncée par Israël- sur les violences de genre et sexuelles perpétrées par les forces de sécurité et des colons israéliens. (...)

Les experts et défenseurs des droits humains qui ont déjà témoigné, évoquent un recours "systématique" aux violences sexuelles contre les détenus palestiniens mais aussi lors de contrôles d’identité, depuis que les attaques du Hamas du 7-Octobre en Israël ont déclenché la guerre à Gaza. (...)

Les abus sexuels sont "très répandus", selon l’avocate, qui estime que cela a en particulier été le cas durant les premiers mois de la guerre.
"Sadisme"

Mohamed Matar, un habitant de Cisjordanie, témoigne devant la Commission des heures de torture qu’il a subies aux mains d’agents du Shin Bet (sécurité intérieure) et de colons israéliens, sans que la police n’intervienne. (...)