
Le sujet ultrasensible est au cœur des discussions entre les Vingt-Sept. Le chef de l’État français s’élève contre une harmonisation législative à l’échelle européenne. Des membres de la majorité se désolidarisent.
C’est oui ou bien c’est non ? Les États membres se penchent pour la quatrième fois ce mercredi 13 décembre sur la première directive européenne destinée à lutter contre les violences faites aux femmes. Plusieurs pays, dont la France, hésitent encore à soutenir la définition du viol fondée sur l’absence de consentement. Depuis des mois, associations et opposants politiques réclament un changement de position, Emmanuel Macron s’y refuse.
Face à ce non catégorique, 23 eurodéputés Renew, parmi lesquels Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance et proche du président, signent une tribune dans Le Monde mardi 12 décembre. Ils dénoncent « les argumentaires juridiques byzantins opposés par les États membres » qui « donnent un sentiment de déconnexion totale avec la souffrance vécue par les victimes ». (...)
les élus démontent un à un les deux principaux arguments de la Franceselon eux. L’Europe n’aurait « pas la compétence pour traiter du sujet du viol ». « La protection des droits fondamentaux est pourtant la raison d’être même de l’Union européenne » réfutent les signataires. Secondo, « la définition européenne pourrait, dans sa transposition, fragiliser l’édifice juridique national », pas un sujet pour les députés européens qui rappellent que la « transposition est de la responsabilité des États ». (...)