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Attac France
Dans leur rapport publié le 24 avril 2025, intitulé « Le système Bolloré, de la prédation financière à la croisade politique », Attac et l’Observatoire des multinationales exposent les origines africaines du « système Bolloré ».
#Bollore #Afrique #colonialisme
Article mis en ligne le 5 mai 2025
dernière modification le 3 mai 2025

Dans leur rapport publié le 24 avril 2025, intitulé « Le système Bolloré, de la prédation financière à la croisade politique », Attac et l’Observatoire des multinationales exposent les origines africaines du « système Bolloré ».

« Au fil des ans, le groupe Bolloré a amassé des milliards d’euros grâce à ses activités africaines, à la fois sous forme de remontée de dividendes et grâce aux plus-values réalisées lors des cessions d’actifs. Pour une large part, ce sont ces revenus qui lui ont permis d’acheter son empire médiatique. Même après avoir revendu ses concessions portuaires et ses activités logisitiques africaines, Bolloré est loin d’avoir quitté le continent.

Une large partie de la fortune du groupe Bolloré s’est construite sur le continent africain, dans la production de tabac et de cigarettes d’abord, puis dans les plantations d’hévéas et de palmiers à huile, et surtout dans le transport, la logistique et la gestion des concessions portuaires. Combien ces affaires africaines ont-elles rapporté au fil du temps ? Difficile à dire, tant la structure du groupe est complexe et à défaut de publications financières consolidées de ces activités. Mais une chose est certaine : la fortune du groupe et de la famille Bolloré d’aujourd’hui vient, pour une bonne part, de ces rentes africaines. (...)

Des centaines de millions d’euros de dividendes, des milliards de plus-value (...)

La force de l’entreprise ? Son intégration verticale et ses connexions multimodales, avec des activités qui s’étendent de la manutention portuaire au transport routier, en passant par le fret fluvial ou ferroviaire. Le réseau Bolloré irrigue le continent en profondeur et offre forme un maillage logistique sans équivalent. (...)

Dans ce vaste ensemble de la logistique africaine, les concessions portuaires sont de véritables pépites. En échange d’investissements et d’entretien des infrastructures, le concessionnaire perçoit les droits d’entrée et d’accostage des navires, des frais de stockage et surtout les taxes de manutention (THC – terminal handling charges) pour le chargement et déchargement des conteneurs. (...)

Une véritable rente, d’autant plus profitable que ces concessions portuaires sont souvent accordées pour de très longues périodes – jusqu’à 35 ans pour celle du port de Lomé par exemple – et régulièrement prolongées à l’occasion de nouveaux programmes d’investissement. (...)

Sur la dernière décennie (2014-2023), la branche agro-industrielle des plantations africaines et asiatiques – Socfina, Socfinaf et Socifasia – aura, de son côté, versé un peu plus de 103 millions d’euros de dividendes aux différentes sociétés du groupe Bolloré qui sont ses actionnaires. »