
« La Sécurité sociale alimentaire permettrait un changement total de la société »
Le texte de loi sur la Sécurité sociale de l’alimentation sera étudié jeudi 20 février à l’Assemblée en même temps que l’impôt plancher sur la fortune (IPF).
Depuis 2019, les membres du collectif pour une Sécurité sociale de l’alimentation échangent, construisent et portent un projet de société à la hauteur des enjeux agricoles et alimentaires. Forts de travaux bien plus anciens, ils partagent leurs expériences, leurs convictions et leurs points de vue pour essayer de penser les institutions d’une socialisation de l’agriculture et de l’alimentation, seule voie à même de répondre aux urgences démocratiques, sociales et écologiques auxquelles nous sommes confrontés.
https://securite-sociale-alimentation.org
Le groupe écologiste et social, porte une loi d’expérimentation qui sera dans sa niche parlementaire du 20 février. Il demande 15 millions d’euros pour expérimenter pendant cinq ans ce projet sur une vingtaine de territoires.
La SSA repose sur trois piliers.
Le premier est d’ajouter une branche à la Sécurité sociale, en imaginant par exemple que, sur sa carte Vitale, chacun ait chaque mois 150 euros pour se nourrir. Cela permettrait que l’alimentation ne soit plus la variable d’ajustement dans un budget.
La notion de cotisation est le deuxième pilier : tout le monde cotise selon ses moyens pour recevoir ces 150 euros.
Enfin, et c’est l’aspect le plus passionnant de ce projet, la SSA prévoit un conventionnement démocratique : chaque territoire choisit collectivement dans quelles structures et dans quelle agriculture utiliser cet argent et, a fortiori vers quelle alimentation se tourner.
Reporterre — La Sécurité sociale de l’alimentation que vous proposez est-elle une sorte d’extension de l’association Vrac, que vous avez cofondée en 2013 et qui lutte contre la précarité alimentaire ?
https://reporterre.net/La-Securite-sociale-alimentaire-permettrait-un-changement-total-de-la-societe
Impot Plancher sur la Fortune (...)
a proposition de loi (PPL) présentée par les députées Eva Sas et Clémentine Autain prévoit de créer un « impôt plancher sur la fortune (IPF) » pour les contribuables les plus riches possédant plus de 100 millions d’euros, afin de s’assurer qu’ils paient au moins 2% de leur fortune en impôts.
Le texte de la PPL rappelle que, depuis 2017 en France, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a plus que doublé, atteignant 1228 milliards d’euros en 2024. La croissance du patrimoine des plus riches est quant à elle de 7 à 10 % par an, depuis dix ans, creusant fortement les inégalités. La PPL estime que (seulement) 1800 contribuables, soit moins de 0,01 % des foyers fiscaux, y seront assujettis, à comparer aux 40 700 fortuné.es qui composent le 0,1 % des foyers fiscaux. Selon les initiatrices du projet, cet impôt plancher pourrait rapporter aux finances publiques 15 à 25 milliards d’euros par an.
Nous vous proposons d’inviter votre député à voter ces projets de loi soumis au vote le 20 février