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Cyberaction : Pour un rééquilibrage entre la consommation de protéines animales et de protéines végétales
#proteinesanimales #proteinesvegetales
Article mis en ligne le 12 avril 2025
dernière modification le 9 avril 2025

Un collectif de 11 associations, dont fait partie le Réseau Action Climat, se réunit pour interpeller le gouvernement sur la mise en place d’objectif chiffré de réduction de la consommation de produits issus de l’élevage dans la future Stratégie Nationale Alimentation Nutrition Climat.

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les ministres,
La Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC), prévue par la loi dite “Climat et Résilience” de 2021, est attendue depuis plusieurs années par les organisations de la société civile. Cette stratégie est cruciale pour accompagner au mieux l’évolution de nos systèmes alimentaires vers le “moins et mieux de produits animaux”, en proposant des solutions concrètes des consommateurs au monde agricole, en passant par l’aval des filières, afin de mener une transition agroécologique permettant de réduire les impacts de notre modèle conventionnel sur l’environnement, notre santé publique et les éleveurs mis sous pression par une demande de viande élevée et stable dans l’ensemble. Nous sommes donc extrêmement inquiets à l’idée que les objectifs chiffrés de réduction de la consommation de viande puissent disparaître de ce texte.

Un tel arbitrage ne nous semblerait pas acceptable, à l’heure où le consensus scientifique, les scénarios de prospective agricole les plus débattus en France (Afterres 2050 de Solagro, TYFA de l’IDDRI, Transition(s) 2050 de l’Ademe, etc), mais aussi la Stratégie nationale bas carbone française, le Conseil national de l’alimentation, le Haut Conseil pour le Climat, le Haut Conseil de la Santé Publique ou encore France Stratégie montrent tous que la baisse de consommation de produits d’origine animale est une nécessité pour adopter des pratiques agroécologiques dans les exploitations agricoles, se munir d’une planification écologique ambitieuse dans le secteur agricole et pour mettre en adéquation notre production alimentaire avec des objectifs d’intérêt général (pour l’environnement, la santé publique et une plus grande résilience face aux aléas environnementaux, sanitaires et géopolitiques).

Cette orientation est également largement soutenue dans l’opinion publique. (...)

Répondre aux difficultés du monde agricole : la baisse de la consommation permettrait de réduire la pression exercée sur les éleveurs français, contraints d’augmenter leur volume de production en intensifiant leurs systèmes pour essayer de rester compétitifs. En plus d’être socialement coûteuse (réduction du nombre d’éleveurs, réduction du nombre d’exploitations, endettement important, moindre capacité à transmettre étant la valeur des actifs immobilisés sur les exploitations, temps de travail conséquent, etc), cette stratégie est vouée à l’échec pour des raisons structurelles : différences de coût de main d’œuvre avec d’autres pays européens qui rendent difficile le fait de se positionner sur de la compétitivité prix, impacts environnementaux locaux trop importants d’une intensification de la production avec le non-respect régulier de la directive nitrates et des pollutions locales ayant des impacts pour la santé publique et la qualité de vie sur les territoires, une démographie agricole qui induit mécaniquement aujourd’hui une baisse des volumes de production déjà en cours, etc.

Améliorer la souveraineté alimentaire (...)