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cyberaction : Guttation de Néonix : les abeilles dégustent
Article mis en ligne le 23 octobre 2020

Nous vous proposons de continuer la mobilisation contre le projet de loi de ré-autorisation des néonicotinoïdes qui sera examiné par le Sénat fin octobre en insistant sur la guttation, vecteur d’intoxication des abeilles même s’il n’y a ni fleur ni pollen .

Un arrêt de la Cour de Justice confortant l’interdiction intervient quelques jours à peine après le vote par l’Assemblée nationale d’une loi permettant paradoxalement la réintroduction des néonicotinoïdes en agriculture.

La guttation

La guttation est l’apparition de gouttelettes d’eau à l’extrémité des feuilles des végétaux vasculaires herbacés à la fin de la nuit. Il ne faut pas confondre ces gouttes avec la rosée.
Ce phénomène est dû à la pression racinaire : la nuit, en l’absence de transpiration pour aspirer l’eau vers les feuilles, les racines continuent à absorber activement les minéraux du sol. Ces minéraux, piégés dans la plante, entraînent par osmose une entrée d’eau.
La pression engendrée provoque la montée de la sève brute qui se conclut par la formation de gouttes d’eau au niveau de structures spécialisées : les hydathodes.

La betterave n’est pas une plante comme une autre, il n’y a pas de fleur, donc il n’y a pas de pollen et elle n’est pas fréquentée par les abeilles. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA à franceinfo

Pour répondre à cet argument qui n’en est pas un, nous vous proposons de continuer la mobilisation contre le projet de loi de ré-autorisation des néonicotinoïdes qui sera examiné par le Sénat fin octobre en insistant sur la guttation, vecteur d’intoxication des abeilles même s’il n’y a ni fleur ni pollen .

Gouttes de poison
Lorsque les insecticides néonicotinoïdes sont utilisés en traitement des semences ou du sol sous forme de granules, il a été démontré que leurs substances actives s’infiltrent dans le liquide de guttation de nombreuses plantes. Bien qu’il existe peu de publications à ce sujet, les recherches menées jusqu’à présent indiquent que des résidus de néonicotinoïdes peuvent être observés dans l’eau de guttation à des niveaux de concentration élevés.
Afin d’étudier ce phénomène plus en profondeur, Greenpeace a analysé le liquide de guttation exsudé par des plants de maïs cultivés dans deux champs, en Hongrie. Les résultats ont révélé la présence de pesticides néonicotinoïdes dans l’eau de guttation à des niveaux de concentration élevés. Il existe donc un risque d’exposition toxique pour les abeilles qui butinent l’eau de guttation, ce qui justifient pleinement les restrictions qui pèsent actuellement sur l’utilisation de trois néonicotinoïdes. (...)